Le procès de Pierre, première étape

« Pierre le suivait de loin, jusqu’au palais du grand prêtre ; il entra dans la cour et s’assit avec les gardes, pour voir comment cela finirait. […] Une servante s’approcha de lui et dit : Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen. Mais il le nia devant tous, en disant : Je ne sais pas ce que tu veux dire. Comme il se dirigeait vers le porche, une autre le vit et dit à ceux qui se trouvaient là : Il était avec Jésus le Nazaréen. Il le nia encore en jurant : Je ne connais pas cet homme ! » Matthieu 26.58-72 

Deux procès eurent lieu ce soir-là, celui de Jésus et celui de Pierre, le plus connu des apôtres. Sous la pression, tous deux allaient réagir de façon très différente. En effet, Jésus résista, tandis que Pierre céda. Ils n’agirent pas ainsi de façon impulsive. En fait, ils avaient emprunté des chemins divergents qui les avaient menés tous deux à la demeure de Caïphe. Cela apparut clairement à Gethsémané, quand Jésus pria alors que Pierre s’endormit, quand Jésus accepta pleinement de mourir sur la croix alors que Pierre ne parvint pas à faire face aux événements qui allaient survenir. Pour résumer, lors de ces deux procès, les différences ne furent pas dues à des réactions instinctives, mais elles illustrèrent à quel point les deux hommes avaient suivi des voies dissemblables.

Le plus étonnant dans le récit concernant Pierre est qu’il était encore là. Habituellement, nous lui reprochons sa lâcheté, mais le fait qu’il suivit Jésus, même à distance, dit quelque chose au sujet de cet homme qui avait, plus tôt dans la soirée, tiré son épée alors qu’il était devant une foule dans laquelle se trouvait une cohorte de soldats armés. La Bible nous dit que tous les disciples s’enfuirent après l’arrestation de Jésus. Mais au moins deux d’entre eux, Pierre et Jean, eurent du remords et se rendirent chez Caïphe. Il fallait du courage pour prendre cette décision.

Jusqu’alors, tout allait bien pour Pierre. Mais soudain, cette malheureuse servante s’approcha de lui et affirma qu’il était l’un des disciples de Jésus ! Comment fit-elle cette déduction ? Ce n’était pas difficile. Jean nous dit que lui et Pierre avaient suivi la foule qui se rendait chez Caïphe, mais que lui, Jean, avait été autorisé à entrer dans le palais parce qu’il connaissait le grand prêtre, alors que Pierre resta à l’extérieur. Aussi, Jean alla voir la servante qui gardait la porte et lui demanda de laisser Pierre entrer. D’après Jean, c’est cette servante qui, la première, interrogea Pierre (Jean 18.15-17).

Pour Pierre l’intrépide, l’heure du procès était venue. Mais il échoua lamentablement, non en raison d’une faiblesse passagère, mais parce qu’il avait toujours eu trop confiance en lui-même.

Cet exemple de Pierre peut nous rappeler que la façon dont nous agissons, et les décisions que nous prenons chaque jour, contribuent à construire notre caractère, ce qui nous sera précieux quand l’heure de notre procès sera venue. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)