Un sauveur « crucifié » ?
« Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé le Crâne, ils le crucifièrent là. » Luc 23.33
La crucifixion !
La seule évocation de la crucifixion suffisait à faire trembler d’effroi le plus fort des habitants du monde romain. La crucifixion était un châtiment cruel qui associait la torture physique à la honte publique. « La mort sur la croix, écrivit Martin Hengel, n’était pas une mort comme les autres. C’était quelque chose de choquant, d’obscène au premier sens du terme. La crucifixion était une punition pendant laquelle les bourreaux laissaient libre cours à leurs caprices et à leur sadisme. »
Un sentiment de honte commençait à envahir le condamné quand il devait porter sa croix dans les rues en direction du lieu de son exécution. À cette époque où il n’y avait pas la télévision ni le cinéma pour assouvir le désir inné des êtres humains de voir des scènes de violence, une crucifixion était souvent une véritable « attraction » pour les personnes oisives et curieuses. Les victimes étaient déshabillées et placées sur la croix de telle façon qu’elles ne pouvaient faire quoi que ce soit quand elles avaient des besoins, ni couvrir leur corps nu du regard indigne et malsain des spectateurs. Quand le condamné et ceux qui l’escortaient arrivaient sur le lieu de l’exécution, les soldats fixaient la barre transversale sur le bois principal. Puis, ils y attachaient le prisonnier et enfonçaient des clous dans sa chair et dans ses os. Enfin, ils soulevaient la croix et la plaçaient rapidement dans le trou creusé à cet effet. Le choc devait être terrible pour le crucifié.
La victime était contrainte à l’immobilité et ne pouvait pas se protéger du chaud soleil de Palestine ou chasser les insectes. La crucifixion ne portant pas atteinte aux organes vitaux, la mort survenait lentement, plusieurs jours plus tard, en raison de la fatigue, des crampes musculaires, de la faim et de la soif.
Les Romains réservaient ce châtiment aux esclaves ou aux étrangers qu’ils considéraient comme des criminels, et ils l’utilisaient souvent pour montrer qu’il était déraisonnable de se rebeller contre l’empire romain.
Les Juifs pensaient que les victimes exécutées par la crucifixion étaient rejetées par le peuple d’Israël, sanctionnées par la loi de Dieu et exclues de l’alliance de Dieu avec le peuple juif. De plus, les Juifs attendaient un Messie qui serait un roi glorieux et conquérant, et non un criminel condamné. Il n’est pas étonnant que Paul ait écrit au sujet de la croix qu’il s’agissait d’une « cause de chute pour les Juifs et folie pour les non-Juifs » (1 Corinthiens 1.23).
Jésus fut la seule personne de l’histoire de cette terre à se porter volontaire pour subir ce châtiment. Il vint sur la terre dans ce but. À la croix, notre Dieu crucifié a pris nos péchés sur lui.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)