Le poids de péché
« Le Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en devenant malédiction pour nous – car il est écrit : Maudit soit quiconque est pendu au bois. » Galates 3.13
« Tous ceux en effet qui relèvent des œuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit : Maudit soit quiconque ne persévère pas en tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, pour le faire ! » (Galates 3.10, citant Deutéronome 27.26.) L’un des rôles de la loi était de démontrer l’idéal de Dieu. Le deuxième était d’identifier le péché : « Ce qui advient au moyen de la loi, c’est la connaissance du péché » (Romains 3.20). La mauvaise nouvelle, c’est que « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 3.23). Et parce que « tous, en effet, ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3.23), tous les êtres humains depuis Adam sont sous la malédiction de la loi.
C’est la mauvaise nouvelle. La Bonne Nouvelle (ou l’Évangile) est que, sur la croix, Jésus prit sur lui la malédiction qui nous était réservée.
Jésus ne redoutait pas la croix en raison de la douleur physique ou la honte publique, mais plutôt à cause de l’angoisse morale découlant du fait qu’il porterait sur lui les péchés du monde. Dans le livre Jésus-Christ, Ellen White nous aide à comprendre son angoisse : « La culpabilité de tous les descendants d’Adam pesait sur son cœur ; l’effroyable manifestation de la colère que Dieu éprouve contre le péché remplissait de consternation l’âme de Jésus. Pendant toute sa vie, le Christ n’avait pas cessé de publier à un monde perdu la Bonne Nouvelle de la grâce du Père et de l’amour qui pardonne. Son thème constant était le salut du plus grand pécheur. Maintenant, sous le poids de la culpabilité qui l’accable, il ne lui est pas donné d’apercevoir le visage miséricordieux du Père. Personne ne comprendra jamais la douleur mortelle qu’éprouva le Sauveur en cette heure d’angoisse suprême où la présence divine lui était retirée. Son agonie morale était si grande qu’il en oubliait ses tortures physiques.
Satan assiégeait Jésus de ses tentations redoutables. Le Sauveur ne voyait pas au-delà de la tombe. L’espérance ne lui montrait plus la victoire sur le sépulcre ; il ne possédait plus l’assurance que son sacrifice était agréé de son Père. Sachant que le péché est odieux à la divinité, il redoutait que la séparation ne fût éternelle. Le Christ ressentit l’angoisse que tout pécheur devra éprouver quand la grâce cessera d’intercéder en faveur d’une race coupable. Le sentiment du péché, qui faisait reposer la colère du Père sur lui en tant que substitut de l’homme, voilà ce qui rendit sa coupe si amère, ce qui brisa le cœur du Fils de Dieu. » (p. 757)
Nous n’avons pas la moindre idée de ce que le sacrifice sur la croix impliqua pour Jésus. La tragédie de l’histoire de cette terre est qu’il ne veut pas dire grand-chose pour la plupart des gens.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)