Un échange au calvaire
« Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait pour nous, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu. » 2 Corinthiens 5.21
Martin Luther, le grand Réformateur, comprit très bien le sens profond de ce texte. Écrivant à un moine désespéré en raison de ses péchés, il déclara : « Apprenez que le Christ est ressuscité ; apprenez à le prier et, en désespoir de cause, dites : Toi Seigneur, tu es ma justice, mais je suis ton péché. Tu as pris sur toi ce qui est à moi et tu m’as donné ce qui est à toi. Tu es devenu sur toi ce que tu n’étais pas, et tu m’as donné ce que je n’étais pas ». Pour Luther, ce fut le plus grand événement de l’histoire de cette terre.
Mais en ce terrible jour au calvaire, les disciples du Crucifié ne le voyaient pas ainsi. « Pour les disciples qui avaient suivi Jésus à Jérusalem, écrivit Jürgen Moltmann, sa mort honteuse ne fut pas l’apogée de son obéissance à Dieu, ni un exemple de martyr au nom de la vérité, mais le rejet de toute prérogative. Cet événement ne confirma pas l’espoir qu’ils avaient placé en lui, mais […] le détruisit ». Ils n’avaient jamais imaginé que leur Messie pourrait être crucifié, même si Jésus leur avait dit la mort qui l’attendait à plusieurs reprises de façon très claire.
Nous, les êtres humains, pouvons être vraiment obtus quand les voies de Dieu entrent en contradiction avec notre vision de la vie et nos objectifs. Mais parce que Dieu sait toujours de quoi il parle, il est peut-être temps pour nous d’ouvrir nos yeux tandis que nous lisons sa Parole.
Le jour de la crucifixion fut peut-être le jour le plus sombre de l’existence des disciples, mais cela ne devait pas durer. Les disciples allaient bientôt considérer cet événement comme leur plus grande source d’espérance. De son côté, Paul ne cessa de dire que la croix était le cœur du plan du salut. C’est la mort de Jésus sur la croix qui nous permet de bénéficier de sa vie éternelle et de sa justice.
C’était ainsi que l’apôtre Paul définit, entre autres, ce qu’est l’Évangile : c’est le fait brutal que « le Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures » (1 Corinthiens 15.1,3). L’épître aux Hébreux affirme que Jésus est mort « une fois pour toutes », et que « par une seule offrande », il a permis que le plan du salut s’accomplisse pleinement (Hébreux 10.10,14). C’est le sang du Christ versé pour nous qui constitue le fondement de la grâce salvatrice que Dieu offre à tous ceux qui placent leur foi en Jésus (voir Romains 3.23-25).
Père, je te remercie pour Jésus et je suis rempli de reconnaissance, car tu as rendu possible ce « grand échange ».
(Geroge Knght – Tournez les yeux vers Jésus)