Une promesse extraordinaire

« Il lui répondit : Amen, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis. » Luc 23.43 

Nous avons là un verset très controversé. En effet, de nombreuses personnes affirment qu’il est la preuve que les croyants vont au ciel au moment même où ils meurent. Avant d’aborder cette idée, réfléchissons à ce que dit ce verset sur Jésus et sur ce malfaiteur. Quand on réfléchit à la situation dans laquelle se trouvait Jésus au moment où il prit cet engagement, on se demande comment il put faire une quelconque promesse. Après tout, il était sur le point de mourir suite au châtiment habituellement infligé aux criminels. Il était accroché sur une croix par des clous, il était couvert de sang et envahi de mouches, et il allait bientôt être placé dans un trou sous la terre. De plus, il y avait tous ces gens curieux autour de la croix, qui ne cessaient de crier que, s’il était « le Christ de Dieu », celui qui avait été choisi, il n’avait qu’à le prouver en se sauvant lui-même ! (Luc 23.35,37) Nous savons maintenant que, parce qu’il ne fit rien pour se sauver lui-même, il put sauver l’humanité. En effet, c’est parce qu’il est mort à notre place que nous avons une espérance, mais ce n’était pas si évident lorsqu’il était en croix. Il avait en effet l’air d’être dans une situation désespérée. Pourtant, c’est alors qu’il était sur la croix qu’il fit cette remarquable promesse au malfaiteur. Il l’assura qu’il serait avec lui au paradis ou dans le ciel. Les paroles qu’il prononça montrent que, même dans l’épreuve, il voyait au-delà du tombeau. Grâce à la foi qui l’animait, il savait que la mort n’était pas une fin en soi, mais que par sa vie et sa mort, il lui serait possible de sauver ceux qui croient en lui. La foi de Jésus est remarquable et celle du malfaiteur l’est tout autant. En effet, celui-ci eut le courage de réclamer la bénédiction divine alors que tous deux souffraient sur leur croix. C’est un homme qui crut en dépit de toutes les apparences. Ce passage nous donne une autre leçon, à savoir qu’il n’est jamais trop tard pour aller à Jésus. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Cependant, il est intéressant de réfléchir à la promesse que fit Jésus. Selon l’interprétation qu’en font beaucoup de gens, Jésus déclara au malfaiteur qu’il serait avec lui au ciel ce même jour. Mais il n’y a pas de virgule en grec, et on peut aussi traduire ainsi cette phrase : « Amen, je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis », ce qui voudrait dire que, ce jour-là, Jésus promit au brigand qu’il serait avec lui dans le paradis. Quelle est la place exacte de cette virgule qui prête à controverse ? Laissons donc Jésus répondre. Premièrement, il ne monta pas au ciel ce jour- là. Trois jours plus tard, il parla ainsi à Marie : « Je ne suis pas encore monté vers le Père » (Jean 20.17). À d’autres occasions, il dit très clairement à ses disciples qu’il récompenserait ceux qui croient en lui lors de son retour, quand il reviendrait « dans la gloire de son Père, avec ses anges » (Matthieu 16.27).
(Geroge Knight – Tournez les yeux vers Jésus)