Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 09 octobre

9 octobre 2022

Le paradoxe d’un Messie crucifié

« Les passants l’injuriaient en hochant la tête. Ils disaient : Toi qui détruis le sanctuaire et qui le reconstruis en trois jours, sauve- toi toi-même ! Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix ! Les grands prêtres, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient : Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende de la croix, et nous croirons en lui ! Il s’est confié en Dieu ; que Dieu le délivre maintenant, s’il l’aime. Car il a dit : « Je suis Fils de Dieu ! » Les bandits crucifiés avec lui l’insultaient de la même manière. » Matthieu 27.39-44 

Comment auriez-vous réagi vis-à-vis de ces gens si vous aviez été à la place de Jésus qui était en train de mourir pour les sauver ? Personnellement, je serais descendu de la croix et je leur aurais fait subir le traitement qu’ils méritaient. Je leur aurais clairement fait comprendre qui j’étais. Ils auraient regretté de s’être moqués de moi. Bien sûr, j’aurais pu mettre fin à tout cela en suscitant une petite attaque nucléaire. Mais je crois que j’aurais encore préféré les faire mourir à petit feu. Rapidement, ils m’auraient supplié d’arrêter et ils se seraient soumis à moi.

Nous pouvons être heureux de ce que Jésus n’était pas comme moi. La situation est intéressante, car il fut le seul homme crucifié de toute l’histoire humaine à pouvoir descendre de la croix. Il aurait pu utiliser sa puissance divine pour y échapper. Mais « celui qui n’a pas connu le péché » décida de rester sur la croix et de mourir à notre place, afin de devenir « péché, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu » (2 Corinthiens 5.21). « Moi, je me défais de ma vie pour la reprendre,» lisons-nous dans l’Évangile. « Personne ne me l’enlève, mais c’est moi qui m’en défais, de moi-même ; j’ai le pouvoir de m’en défaire et j’ai le pouvoir de la reprendre » (Jean 10.17- 18).

En réalité, les chefs juifs étaient dans la vérité quand ils criaient : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! ». Effectivement, si Jésus voulait sauver l’humanité, il était dans l’impossibilité de quitter la croix. Jésus pouvait le faire physiquement, mais ce n’était pas envisageable sur le plan spirituel. Rejeter la croix aurait signifié renoncer à son rôle d’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1.29).

C’était le paradoxe des paradoxes : un Messie crucifié, un Sauveur mourant.

Nous pouvons remercier Dieu aujourd’hui d’avoir accepté de mener à son terme l’amère expérience de la croix. C’est grâce au sacrifice au calvaire que nous pourrons vivre dans le paradis avec lui, pour l’éternité.
(Geroge Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

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