Un ami sur le trône

« Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de sa réalité même, soutient tout par sa parole puissante ; après avoir fait la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté dans les hauteurs. » Hébreux 1.3 

Une question se pose : où Jésus se rendit-il quand il monta au ciel ?

Étienne répondit à cette question en relatant la vision qu’il reçut juste avant de devenir le premier martyr chrétien. Dans cette vision, il vit le Christ ressuscité dans le ciel, à la droite de Dieu (Actes 7.56).

L’épître aux Hébreux, plus que tout autre livre de la Bible, décrit le lieu où se rendit Jésus et ce qu’il fait depuis deux mille ans. Les premiers versets nous disent qu’« après avoir fait la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté dans les hauteurs ». Le texte d’Hébreux 1.8 mentionne à la fois la divinité de Jésus et sa place sur le trône : « Mais pour le Fils : Ton trône, ô Dieu, est établi pour toujours, le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. »

Le texte d’aujourd’hui contient deux idées majeures, la première étant que Jésus prit en effet place sur le trône de l’univers à la place d’honneur, qui est à la droite du Père. En utilisant cette terminologie, l’auteur de l’épître aux Hébreux fait allusion au Psaume 110.1 : « Déclaration du Seigneur (YHWH) à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ! ». Ce verset est le texte le plus souvent cité dans le Nouveau Testament, et il sous-tend de nombreuses idées développées dans l’épître aux Hébreux.

Il est particulièrement intéressant de noter que dans Hébreux 1.3, il est précisé que Jésus « s’est assis ». Sur la terre, les prêtres se tenaient debout alors qu’ils remplissaient leurs fonctions, parce qu’ils offraient en permanence des sacrifices. Mais Jésus, qui est mort « une fois pour toutes » (Hébreux 10.10,14), mit un point final à tous les sacrifices. Son œuvre sacrificielle étant accomplie, il n’était plus utile de la poursuivre. Ainsi, le verbe « s’est assis » implique que tout cela est terminé. Jésus ayant « fait la purification des péchés », il pouvait désormais s’asseoir.

L’Évangile insiste sur le fait qu’en mourant, Jésus, « l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jean 1.29), se substitua à nous. Cette partie de l’œuvre du Christ est terminée. Il est désormais notre grand prêtre, une idée qui est au cœur de l’épître aux Hébreux. Autrement dit, Jésus est venu sur la terre pour nous sauver, et désormais, dans le cadre de son ministère sacerdotal, il utilise les bénéfices de ce qu’il a accompli en faveur de chacun de ses disciples.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)