La boîte de Pandore

« Car tu es mon espérance, Seigneur éternel ! En toi je me confie dès ma jeunesse. »  (Psaume 71.5)

Dans Les travaux et les jours, Hésiode raconte que Prométhée, l’un des dix Titans, déroba le feu du char du soleil et le remit aux hommes. Zeus, le principal des dieux, entra dans une violente colère et voulut le châtier en lui envoyant Pandore, la première femme qu’il créa à cet effet. Or, Prométhée hébergeait son frère Épiméthée, qui tomba amoureux de Pandore et l’épousa. Mais il se fait que Pandore apportait dans ses bagages une mystérieuse boîte qui contenait tous les maux capables de remplir le monde de misères et de souffrances, mais aussi tout ce qui permet d’y remédier. Épiméthée avertit Pandore du danger d’ouvrir cette cassette. Mais la jeune femme, victime de sa curiosité, l’ouvrit. Ô jour funeste ! Tous les maux qui assaillent aujourd’hui les infortunés mortels s’en échappèrent, et avec eux, aussi toutes les vertus, lesquelles retournèrent immédiatement sur l’Olympe, résidence des dieux. Épouvantée de ce qu’elle avait fait, Pandore referma immédiatement la boîte. Mais l’espérance, le dernier des dons, précisément celui dont les hommes ont tant besoin pour surmonter les maux qui les assaillent, y resta prisonnière. C’est par le mythe de la boîte de Pandore que les anciens Grecs expliquaient l’origine du mal et son remède.

La Providence divine rompt le fatalisme du mal, lui ouvre des alternatives, de ses promesses l’enferme dans un espace temporel, générant l’espérance dans ce monde. L’espérance est bien plus que l’une des trois vertus théologales, plus qu’une illusion. C’est un mode de vie, celui des enfants de Dieu, et plus particulièrement le nôtre qui vivons dans l’espérance de l’avènement. La Bible est porteuse d’un message créateur d’espérance. Croire en Dieu, c’est espérer en lui. Et espérer en lui, c’est dépasser les douloureuses éventualités du présent, dépasser les tristes présages du futur. C’est vivre en sécurité, confiants dans l’intervention divine en notre faveur, non seulement avec pour horizon l’histoire du « ici et maintenant », mais aussi avec celui de l’éternité.

Vivre plein d’espérance, comme le dit Ellen White, est un témoignage pour le monde : « Réjouissez-vous dans l’espérance. » Rm 12.12). « Où que nous allions, nous devons porter une atmosphère d’espérance et de joie chrétiennes ; alors ceux qui sont séparés de Christ se sentiront attirés par la religion que nous professons ; les incrédules verront la consistance de notre foi. » (Our Father care, p. 299)

Jésus peut faire que votre visage reflète aujourd’hui cette bienheureuse espérance et que sa grâce élimine toute tristesse de votre cœur. Demandez-le-lui !

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)