Le Seigneur est mon juge
« Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de rien ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » (1 Corinthiens 4.3-4)
Certaines églises du premier siècle s’adonnaient à la pratique invétérée de comparer les ministres de Dieu entre eux et d’émettre des jugements à leur endroit. Dans celle de Corinthe, les croyants s’étaient divisés en quatre partis rivaux selon leurs préférences. Il y avait les partisans de Paul, le fondateur de l’église, ceux d’Apollos, un brillant prédicateur d’Alexandrie, ceux de Céphas, l’un des douze qui avait fait partie du cercle intime de Jésus, et enfin ceux de Christ, qui rejetaient toute affiliation mais n’en étaient pas pour autant moins agressifs que les autres, puisque « jalousies, disputes et dissensions » les déchiraient (1 Co 3.3) et donnaient lieu à des divisions (1. Co 1.10) dans lesquelles les plus arrêtés d’entre eux étaient les ministres mêmes, tantôt injuriés par ceux qui les jugeaient implacablement, tantôt applaudis par ceux qui les vantaient à l’excès. C’est dans ce contexte que Paul leur déclara : « Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par un tribunal humain. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je ne me sens coupable de n’en ; mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge, c’est le Seigneur. » (1 Co 4.3-4)
Qui de nous n’a jamais été mal jugé au moins une fois, ou injustement accusé ? Avez-vous déjà été victime des jalousies, de la perfidie ou de la médisance ? Vous êtes-vous vu calomnié, dévalorisé, écrasé, dénigré ou marginalisé par de méchantes langues, sans savoir comment vous défendre ni pouvoir prouver la vérité ?
Si cela ne vous est pas encore arrivé, cela peut encore venir. Et lorsque le moment sera venu, n’oubliez jamais qu’avoir la conscience tranquille est capital, que Dieu connaît la vérité, qu’Il est juste et saint. Qu’en plus, Il connaît votre cœur, qu’Il est à la fois votre juge et votre défenseur. Daniel et Paul furent aussi injustement accusés et dénoncés sans raison par leurs ennemis ou leurs opposants respectifs. Les uns étaient perfides, les autres simplement égarés. Mais Dieu revendiqua ces deux hommes, les exonéra et les libéra car, comme Jésus, ils confiaient leur « cause à celui qui juge justement ». (1 Pi 2.23)
Lorsque vous êtes victime de malentendus et de fausses accusations, rappelez-vous qu’il y a un Dieu dans les cieux… qui, le moment venu, rendra à chacun ce qui lui revient.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)