Fidèle jusqu’à la fin

« Nous savons, en effet, que, si cette tente où nous habitons sur la terre est détruite, nous avons dans le ciel un édifice qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. Aussi nous gémissons dans cette tente, désirant revêtir notre domicile céleste, si du moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. » (2 Corinthiens 5.1-2)

Le pasteur Edwin Ludescher fut le président de la Division euro-africaine pendant plus de vingt ans. Pour les présidents des Unions de notre Division, c’était une référence, un administrateur accompli. Il était aussi bon prédicateur ; j’ai traduit ses messages pendant plus d’une décennie, lorsqu’il venait en visite en Espagne. Nous nous déplacions ensemble dans mon véhicule, ce qui donna lieu à de longs et fructueux échanges. Je me délectais des expériences qu’il avait vécues comme missionnaire en Afrique occidentale. Je dois reconnaître que j’ai beaucoup appris de cet homme de Dieu. Notre amitié a continué lorsqu’il a pris sa retraite en l995 et s’est enrichie d’une correspondance épistolaire que nous avons entretenue durant des années.

Mais notre relation a soudain pris fin en 2008 et je n’ai plus rien su à son sujet. Grâce à des relations interposées, j’ai appris que son épouse était décédée et que sa propre santé était chancelante. Et le 10 avril 2013, j’ai reçu d’Allemagne, où résident ses enfants, une lettre dont le contenu m’a rempli de tristesse : « Ma situation a changé radicalement. Au début de 2008, les médecins m’ont informé que je souffrais d’un cancer très agressif de la prostate… Ma santé décline chaque jour davantage. J’attends ici la fin de ma vie. Que le Seigneur raccourcisse cette période de souffrance… Gerda, ma chère épouse, repose dans la tombe familiale du lieu où elle est née. Mes cendres seront déposées à côté d’elle en attendant le glorieux jour du retour de Christ et la résurrection… Les paroles « L’Éternel règne » du psaume 93 me réconfortent. ››

Ces lignes marquaient le déclin d’une vie au service de l’Église, d’un disciple de Christ, d’une foi et d’une espérance dans le glorieux avènement du Seigneur. Finalement et malgré qu’il reconnaisse, comme Paul, que « sa demeure terrestre, ce tabernacle se défait ››, mon ami et maître, le pasteur Ludescher, s’appuyait sur l’assurance que « l’Éternel règne ›› et que, dans sa providence, il est en train de lui préparer « un édifice, une demeure éternelle qui n’a pas été faite de main d’homme. » (2 Co 5.1) Le pasteur Edwin Ludescher s’est éteint le 11 juin 2012.

Mais il y a un Dieu dans les cieux… quand nous entamons l’ultime étape de notre vie. Les tribulations et la souffrance, y compris la mort, sont temporaires et légères comparativement à l’éternelle et suprême richesse de gloire que Dieu nous a promise.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)