Le prince de ce monde

« Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors. » (Jean 12.31)

L’œuvre la plus influente de Johann Wolfgang von Goethe est Faust, dont le héros conclut un pacte avec le diable et lui vend son âme en échange de la jeunesse, de la connaissance, du bonheur et de tout l’éventail des passions et plaisirs possibles en ce monde. C’est ainsi que Faust devient le jouet soumis et dépendant de Méphistophélès, un démon sujet du diable, auquel il a donné la propriété de son âme. Mais dans la version de Goethe, Faust échappe finalement à la damnation éternelle parce qu’il ne cessa jamais de tendre vers un idéal. Comme d’autres œuvres littéraires, ce récit illustre l’histoire d’un grand conflit entre le bien et le mal.

Satan possède-t-il vraiment le pouvoir d’octroyer le bonheur à ceux qui font un pacte avec lui ? Est-il réellement le « prince de ce monde » ? C’est ce qu’il crut lorsqu’il dérouta l’humanité dans le jardin d’Éden. C’est aussi à ce moment-là qu’il réclama cette planète comme sienne, assurant que les êtres humains lui avaient donné la souveraineté sur elle. Voilà pourquoi il domine maintenant ses habitants, et, par conséquent, le monde entier. Pourtant, « quand Adam eut livré à Satan sa souveraineté, le Christ demeura le roi légitime. […] Satan ne peut exercer le pouvoir qu’il a usurpé que tant que Dieu le lui permet. » (Jésus-Christ, p. 110) Comment pouvait-on réduire à néant la farce du prétendu royaume de Lucifer ? Par Jésus qui, comme un simple être humain, allait rester loyal à Dieu. « En qualité de fils de l’homme, le Christ resterait fidèle à Dieu et démontrerait que Satan n’exerçait nullement un pouvoir absolu sur la race humaine et que les droits qu’il prétendait avoir sur le monde étaient faux. Tous ceux qui désireraient échapper à sa puissance seraient mis en liberté. » (Ibid., p. 95) Après que Jésus eut consommé son œuvre expiatoire et restauratrice, il récupéra la souveraineté de ce monde. Satan fut destitué et, depuis lors, il lutte désespérément contre ce nouveau pouvoir qui œuvre patiemment pour s’imposer dans le cœur des hommes.

Actuellement, le monde parait complètement livré à Satan. Celui-ci se tient debout, assurant que la planète lui appartient. Mais ce n’est pas vrai. Sa domination n’est pas complète ; elle ne l’a d’ailleurs jamais été. Il existe des vies sur lesquelles il ne règne pas, comme la vôtre et la mienne. Il a surement été plus d’une fois sur le point de conquérir nos cœurs, mais il n’y est pas parvenu tant qu’il nous restait encore du souffle pour accourir à Jésus et être libérés de son pouvoir, pour ensuite témoigner avec puissance qu’il y a un Dieu dans les cieux.

Dites aujourd’hui à Jésus : « Sauve-moi, je t’appartiens. »

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)