Tu es cet homme !

« La colère de David s’enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan : L’Éternel est vivant ! L’homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié. Et Nathan dit à David : Tu es cet homme-là ! » (2 Samuel 12.5-7)

Le psaume 19 est l’une des portions des Écritures que j’ai apprises de mémoire dans les classes progressives, quand j’avais douze ans. A vrai dire, aujourd’hui, plus de soixante ans après, je suis encore capable de le réciter avec admiration : « Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains. » Mais je n’ai jamais compris l’une des phrases du psaume 19 jusqu’à ce que je sois pasteur : « Qui connait ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j’ignore. » (Ps 19.13) Commettons-nous des erreurs sans que nous le sachions ?
Pouvons-nous être responsables des péchés cachés que nous commettons sans en avoir pleinement conscience ? De quoi le psalmiste nous parle-t-il là ?

Nous ne sommes pas sûrs de la date exacte à laquelle certains psaumes furent écrits. Mais le psaume 19 aurait bien pu être rédigé après la visite que le prophète Nathan rendit au roi pour lui dénoncer le grave péché qu’il commit contre le soldat hittite Ure, dont David avait pris l’épouse, Bethsabée, et avait ensuite ordonné qu’on le fasse mourir sur le champ de bataille. Très sage, le prophète raconta une parabole au roi d’un homme riche, qui possédait beaucoup de brebis à offrir à un visiteur pour l’en régaler, s’était emparé de l’unique brebis d’un citoyen pauvre, qui s’en occupait avec beaucoup d’affection. Lorsque le roi entendit pareille injustice et violation, il entra dans une grande fureur et condamna l’offenseur à la peine de mort. Il y eut alors un moment de silence. Puis le prophète, désignant le monarque du doigt, l’accusa : « Tu es cet homme ! »

Nous ne nous rendons pas toujours compte de ce que nous sommes en train de faire. Le péché génère une espèce d’obnubilation de la conscience. Les péchés cachés résultent de tendances internes incontrôlées. Ce sont les péchés d’habitude, graves, mais que notre conscience accommodante traite avec une large permissivité. Des péchés que nous justifions quand ils sont nôtres, parce qu’un voile couvrant nos yeux nous empêche de les reconnaitre, mais que nous jugeons avec une extrême dureté quand il s’agit des erreurs d’autrui. David comprit le prophète et se repentit amèrement de ce péché dont il avait adouci à ses yeux la rudesse et la malignité, mais qui n’échappait pas au jugement de Dieu.

Demandez à Dieu de vous aider à être conscient de vos péchés cachés et repentez-vous-en. Vous trouverez le pardon en Jésus. Vous aurez alors la force d’affronter les défis que la vie vous réserve.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)