La trouvaille du livre de la loi.

« Alors Hilkíja, le souverain sacrificateur, dit à Schaphan, le secrétaire : J’ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l’Éternel » (2 Rois 22.8)

Durant cinq siècles, les archives secrètes de l’Inquisition espagnole restèrent fermées aux chercheurs. Mais, à l’occasion du cinquième centenaire de sa fondation par les Rois catholiques et par le pape Sixte IV, la Section Inquisition des Archives historiques nationales fut ouverte en 1978 pour permettre son étude et sa publication. Je fus l’un des bénéficiaires de cette ouverture. Là, j’eus l’occasion de tenir entre mes mains des dossiers qui n’avaient plus été ouverts ni consultés depuis plus de trois cents ans, des manuscrits aux feuilles de papier de lin, reliés de couvertures de parchemin, rédigés par les notaires de l’Inquisition, dont certains contenaient entre autres des bulles papales, des lettres du roi Philippe IV, des actes des sessions des tribunaux, des votes des inquisiteurs, des sentences, des autodafés, etc. L’étude du tribunal si controversé de l’Inquisition était sur le point de révéler des secrets jusqu’alors tenus cachés. Ce fut pour moi une expérience passionnante et inoubliable.

Découvrir le livre de la loi perdu dans le temple depuis presque un siècle dut être quelque chose de surprenant. Hilquija, le grand prêtre qui le trouva, le remit immédiatement à l’un des secrétaires du roi Josias. Cette découverte donna lieu à la réforme religieuse la plus importante de l’histoire du royaume de Juda : tous les autels sur lesquels on rendait un culte à des dieux païens furent détruits ; les bosquets des hauts lieux dans lesquels Manassé, son père, avait élevé des sanctuaires aux idoles, furent abattus. Le personnel et les services du sanctuaire furent réorganisés et l’on fêta la Pâques qui n’avait plus été célébrée depuis presque un siècle, à l’époque du roi Ézéchias. La Bible relève à ce sujet qu’ « aucune Pâque pareille à celle-là n’avait été célébrée en Israël depuis les jours de Samuel le prophète ; et aucun des rois d’Israël n’avait célébré une Pâques pareille à celle que célébrèrent Josias, les sacrificateurs et les Lévites, tout Juda et Israël qui s’y trouvaient, et les habitants de Jérusalem. » (2 Chr 35.18)

Nous possédons tous des livres qui laissèrent une trace importante dans notre vie, des livres de valeur pour notre vie spirituelle, peut-être actuellement cachés, empilés dans des caisses du grenier de notre maison. Pourquoi ne pas reprendre leur lecture afin qu’ils nous rappellent l’essentiel de notre passé et que nous puissions retrouver l’amour, la dévotion, la foi et l’espérance d’antan qui se sont refroidis aujourd’hui ?

Et qu’en est-il de la Bible ? Êtes-vous en train de l’étudier chaque matin ou alors reste-t-elle dans un coin de votre demeure, couverte d’une bonne couche de poussière ? Ouvrez-la ! Vous y découvrirez qu’il y a un Dieu dans les cieux.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)