Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 16 Mai

16 mai 2025

Parabole du roi et du mendiant

« Donnez, et il vous sera donné ; on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis. » (Luc 6.3 8)

« J’étais allé, mendiant de porte en porte, sur le chemin du village lorsque ton charriot d’or apparut au loin, pareil à un rêve splendide […].
Mes espoirs s’exaltèrent et je pensais : c’en est fini des mauvais jours […].
Le charriot s’arrêta là où je me tenais. Ton regard tomba sur moi et tu descendis avec un sourire. Je sentis que la chance de ma vie était enfin venue. Soudain, alors, tu tendis ta main droite et dis : ‘’Qu’as-tu à me donner ? ‘’
Ah ! Quel jeu royal était-ce là de tendre la main au mendiant pour mendier !
J’étais confus et demeurai perplexe ; enfin de ma besace, je tirai lentement un tout petit grain de blé et te le donnai.
Mais combien fut grande ma surprise lorsque, à la fin du jour, vidant à terre mon sac, je trouvai un tout petit grain d’or parmi le tas des pauvres grains. Je pleurai amèrement alors et pensais : Que n’ai-je eu le cœur de te donner mon tout. » (R. Tagore, L’offrande lyrique, trad. André Gide, NRF, 1917, p. 20).

Ce poème illustre l’un des enseignements du sermon sur la montagne : Dieu nous invite à donner, quelles que soient nos ressources. En retour, il nous promet que nous recevrons de grandes bénédictions. Dieu est le grand pourvoyeur de la révélation biblique : « Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » (Jn 3.16) Cet exemple de générosité absolue nous fascine et nous invite à donner, nous aussi. Le Nouveau Testament contient des témoignages exemplaires de générosité : l’offrande de la veuve, le vase de parfum de Marie-Madeleine de Béthanie, le nouveau sépulcre de Joseph d’Arimathée, la propriété que Bernabé donna aux apôtres, les Macédoniens qui soutinrent le ministère de Paul à Éphèse, etc…

Nous sommes parfois pauvres parce que nous investissons dans ce monde, là « où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent » (Mt 6.19), et pas dans le ciel. Nous sommes parfois pauvres parce que nous donnons seulement de notre superflu, et gardons la plus grande partie de nos biens de crainte qu’ils nous manquent.
Mais plus nous donnons, plus nous recevons, déclare le texte de ce jour. Nous sommes parfois pauvres parce que nous croyons, comme le mendiant du poème de Tagore, que les biens du royaume de Dieu ne nous viennent qu’en recevant, non en donnant. Or, c’est faux ! L’expérience chrétienne est un troc de foi : ce que nous donnons, Dieu nous le rend, converti en or.

Décidez-vous aujourd’hui à donner sans espoir de recevoir quoi que ce soit en échange.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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