J’ai un rêve…
« Quand l’Éternel ramena les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui font un rêve. Alors notre bouche était remplie de cris de joie, et notre langue de chants d’allégresse ; alors on disait parmi les nations : L’Éternel a fait pour eux de grandes choses ! » (Psaume 126.1-2)
Le 28 aout 1963, cent ans après que l’illustre président Abraham Lincoln proclame l’abolition de l’esclavage et l’émancipation des Noirs aux États-Unis d’Amérique, le pasteur baptiste Martin Luther King, leader afro-américain de la résistance pacifique, prononça le fameux discours « I Have a Dream » (J’ai un rêve) à Washington, D.C., considéré comme l’un des plus éloquents et des meilleurs discours de l’histoire. En faisant référence au discours proclamant l’émancipation des Noirs prononcé par Lincoln à Gettysburg, il dit d’une voix tremblante qu’il arriva comme une aube d’allégresse pour mettre fin à une longue nuit de captivité.
Mais cent ans après, il était évident que le peuple américain avait manqué à ses promesses envers les afro-américains. C’est pourquoi Luther King affirma, cette fois avec véhémence : « Nous ne pourrons jamais être satisfaits tant que nos enfants seront dépouillés de leur identité et privés de leur dignité par des pancartes qui indiquent : « Seuls les Blancs sont admis ? […] » Et, citant Amos 5.24 : « Non, nous ne sommes pas satisfaits, et nous ne serons pas satisfaits tant que le droit ne jaillira pas comme les eaux et la justice comme un torrent intarissable. »
Le passage le plus émouvant du discours se situe au moment où Luther King décrit son rêve avec des accents à la fois nostalgiques et d’espérance, celui d’un pays où n’existeront jamais plus les préjugés raciaux 2 « Je rêve que, un jour, sur les rouges collines de Géorgie, les fils des anciens esclaves et les fils des anciens propriétaires d’esclaves pourront s’assoir ensemble à la table de la fratemité. […] Je rêve qu’un jour, […] les petits garçons et petites filles noirs, les petits garçons et petites filles blancs, pourront tous se prendre par la main comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve ! » Et il termina son discours par un chant exalté à la liberté : « Quand nous ferons en sorte que la cloche de la liberté puisse sonner, quand nous la laisserons carillonner dans chaque village et chaque hameau, dans chaque État et dans chaque cité, nous pourrons hâter la venue du jour où tous les enfants du Bon Dieu, les Noirs et les Blancs, les juifs et les gentils, les catholiques et les protestants, pourront se tenir par la main et chanter les paroles du vieux “spiritual” noir : Libres enfin. Libres enfin. Merci Dieu tout-puissant, nous voilà libres enfin. »
Ne pensez-vous pas que le rêve de Martin Luther King et cet hymne final à la liberté seront aussi nôtres lorsque Christ viendra et mettra définitivement fin à l’esclavage dont nous souffrons dans ce monde ? Faites en sorte que ce rêve se concrétise aujourd’hui dans votre vie et dans celle de ceux qui vous entourent.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)