Les pauvres en esprit
« Moi, je suis pauvre et indigent ; mais le Seigneur pense à moi. Tu es mon aide et mon libérateur : mon Dieu, ne tarde pas ! » (Psaume 40.18)
Qui sont ces pauvres en esprit ? Ceux qui éprouvent un profond besoin de dépendre uniquement de Dieu. Il s’agit d’une condition spirituelle où le croyant ne trouve en lui-même aucun mérite permettant d’obtenir le salut. Ceux-là ne sont pauvres ni en Saint-Esprit, ni en intelligence. Ni les valeurs morales, ni l’intégrité ne leur font défaut. Ce sont ceux « qui ont leur cœur brisé et […] l’esprit dans l’abattement » (Ps 34.18). Voici pourquoi Christ les considère comme bienheureux.
À l’époque du Christ, les chefs religieux du peuple d’Israël se considéraient spirituellement riches. La scène de la parabole du pharisien et du publicain que raconte Jésus illustre très bien l’attitude orgueilleuse de quelqu’un qui se considère lui-même comme un modèle de ce que Dieu attend des êtres humains. Un « riche en esprit » n’a besoin ni de repentance, ni du pardon divin, ni de l’orientation des Écritures. Il sait déjà tout. Il ne reste pas grand-chose à lui enseigner. Par contre, il est là pour critiquer les autres et lancer de virulents commentaires sur l’engeance des croyants qui n’ont pas atteint leur « haut niveau » de croissance dans la foi. Il est intéressant de noter que c’est Dieu qui rejette de façon concluante ce genre d’attitudes, puisqu’elles comportent une évaluation erronée de ce que signifie être chrétien, une grossière méconnaissance de la miséricorde divine, ainsi qu’un profond mépris envers ceux qui ne se conforment pas à leurs idées, que ce soit en pensée ou en action.
Une telle attitude est présente dans l’église de Laodicée : « Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien. » Pourtant, Jésus lui-même définit quelle est sa véritable condition spirituelle : « Tu ne sais pas que tu es misérable, pauvre, aveugle et nu. » (Ap 3.17) D’où le bonheur d’être « pauvres en esprit ». « Ceux qui sentent leur incapacité de “faire leur salut’’, ou d’accomplir par eux-mêmes une bonne action apprécieront l’aide que Jésus leur apporte. Ce sont là les pauvres en esprit, ceux auxquels précisément le bonheur est promis. » (Heureux ceux qui, p. 16) C’est aussi à eux que s’adresse le témoin fidèle et véritable.
Éprouvez-vous un profond besoin du pardon divin ? Êtes-vous conscient qu’aucun de vos mérites n’est suffisant pour obtenir le salut ? Si oui, une bonne nouvelle vous attend. Le Seigneur vous donnera ce que vous souhaitez tant : la justification par la foi en Jésus-Christ.
Priez-le aujourd`hui de vous aider à vivre dans un constant besoin de sa grâce. Cela vous rendra très heureux.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)