Faim et soif de justice
« La bonté et la fidélité se rencontrent, la justice et la paix s’embrassent » (Psaume 85.11)
Personne ne peut vivre sans aliments. La faim et la soif sont le signe d’un désir ardent, d’un besoin pressant de l’esprit et du corps. La justice à laquelle cette béatitude se réfère n’est pas la justice sociale ou politique que tant d’individus ont vainement proclamée et pour laquelle d’autres luttent, se rebellent et meurent, mais c’est le verdict souverain de Dieu qui libère tous les opprimés et les sauve du diable. Cette justice divine, qui est sainteté, ressemblance à Dieu, conformité à sa loi, amour, s’obtient gratuitement, « sans or ni argent ››, et rend possible une justice-fidélité des croyants reconnaissants.
Cette justice, dit Christ, les rassasiera.
Le pèlerinage des enfants de Dieu dans ce monde requiert que chaque croyant dispose d’une alimentation physique et spirituelle appropriée : « De même que nous avons besoin d’aliments pour entretenir nos forces physiques, nous avons aussi besoin de Jésus-Christ, le pain du ciel, pour entretenir notre vie spirituelle et les forces nécessaires à l’accomplissement des œuvres de Dieu. De même que le corps a besoin de nourriture pour conserver sa santé et sa vigueur, de même aussi l’âme doit être sans cesse en communion avec le Christ, se soumettre à lui et dépendre entièrement de lui. » (Heureux ceux qui, p. 24) C’est que l’expérience chrétienne ne consiste pas à boire par grosses lampées un jour de fête, pour ne plus nous en souvenir ensuite. Il s’agit au contraire de déguster chaque matin un aliment nutritif, qui nous donne les forces nécessaires pour vivre ce jour en adoptant une bonne attitude.
« Si votre âme ressent son dénuement, si elle a faim et soif de justice, cela prouve que Jésus fait son œuvre dans votre cœur pour vous amener, grâce au Saint-Esprit, à chercher en lui ce que vous ne pouvez vous procurer par vous-même. Pourquoi étancher votre soif à des sources illusoires alors que la source véritable à laquelle nous pouvons tous nous abreuver à longs traits est à notre portée, si toutefois nous consentons à nous élever progressivement dans le sentier de la foi ? » (Ibid.)
Désirez-vous ardemment que Dieu vous pardonne et passe la serpillère dans votre vie ? Éprouvez-vous un énorme besoin de comprendre les Écritures et d’accomplir la volonté de Dieu ? Alors, vous n’êtes pas loin du royaume de Dieu. Beaucoup de choses peuvent vous manquer, mais vous possédez ce qui est fondamental. Vous serez très heureux en suivant ce chemin et vous rendrez témoignage qu’il y a un Dieu dans les cieux.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)