Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 18 Juin

18 juin 2025

Je ne suis pas venu abolir mais accomplir

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. » (Matthieu 5.17-18)

Ni la doctrine, ni l’œuvre de Christ n’avaient pour mission d’abolir la loi de Dieu, mais bien de l’accomplir. Comment devons-nous comprendre ces paroles dans le contexte du sermon sur la montagne ? À quelle loi Jésus se réfère-t-il ? Que signifie ici accomplir la loi ?

Jésus commence en disant : « Ne croyez pas que ». Sans doute parce qu’à son époque circulait un certain malentendu par rapport à Christ et à la loi, comme il arrive aujourd’hui avec ceux qui pensent que les dix commandements ne sont plus valides depuis l’arrivée de l’Évangile. Le verbe « kataluein », traduit par « abolir », est très fort. Il ne désigne pas une réfutation théorique de la loi mais une activité capable de la faire disparaître, de la détruire, libérant ainsi les hommes de son autorité et de son obéissance. Mais de quelle loi Jésus est-il en train de parler ? Il semblerait qu’il se réfère à tout le Pentateuque, considéré par le judaïsme comme la loi, la partie de l’Ancien Testament considérée comme porteuse de la plus grande autorité. Néanmoins, tous les commandements cités par Jésus dans les versets suivants sont des préceptes à caractère moral : tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne répudieras pas ton épouse, tu ne te parjureras pas, pas d’œil pour œil ni de dent pour dent, tu aimeras ton prochain, etc. Tous ces commandements peuvent s’inscrire dans les prescriptions même du décalogue.

Quant au verbe accomplir « plerosai », on peut dire qu’il est porteur d’un sens multiple et complémentaire. Il signifie en premier lieu garder, observer, obéir. Il peut aussi se traduire par compléter, mener à sa pleine réalisation. Il signifie encore manifester sa spiritualité, c’est-à-dire ne pas se conformer au formalisme de la lettre, mais à l’esprit de la loi. Ce verbe veut aussi dire personnifier, d’abord dans la vie même de Jésus, qui « était une illustration vivante du caractère de la loi de Dieu » (Heureux ceux qui, p. 46), ensuite, dans les cœurs des convertis à la nouvelle alliance : « Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur. » (Hé 8.10)

Jésus dit de cette législation ainsi comprise et magnifiée que « pas un seul iota ni un trait de lettre n’en disparaîtrait, jusqu’à ce que tout soit arrivé ». C’est-à-dire qu’il proclama solennellement l’immutabilité de la loi, sa validité et son autorité jusqu’aux ultimes moments finaux de ce monde.

Je vous invite à laisser entrer Jésus dans votre vie. Ainsi s’accomplira en vous le but de la loi.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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