L’antithèse de la vengeance
« Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur » (Romains 12.17- 19)
J’ai connu la famille Deplano et sa terrible histoire au collège adventiste de Collonges, en France. Le père était professeur de dessin dans notre école secondaire. Originaire d’Algérie, le couple n’avait qu’un unique fils. Celui-ci s’était marié à une jeune fille qui démontra vite ne pas vivre selon les principes chrétiens qu’elle avait promis d’embrasser lors de son baptême de convenance. Menant une vie désordonnée, elle perdit tout intérêt pour son époux et les ennuis du couple se multiplièrent. Entre-temps, les parents observaient, souffraient et priaient. Ils se rendirent compte que leur belle-fille était infidèle à leur fils mais se turent, adoptant la tactique de ne pas s’immiscer dans leurs affaires. Un bébé naquit, ce qui produisit une joie passagère. Mais le pire était à venir. Une nuit, le fils Delplano fut trouvé mort d’une balle dans la tête et les tribunaux accusèrent son épouse d’homicide. La guerre d’indépendance de l’Algérie empêcha l’exécution de la sentence parce que tous les Français furent forcés d’être rapatrier, abandonnant propriétés, travail et causes en suspens. Les Deplano, leur belle-fille et le bambin de trois ans s’installèrent en France. Résignés, sans lui infliger de représailles bien qu’ils possédaient un acte prouvant la légalisé de l’accusation des tribunaux algériens, les parents Deplano supportèrent avec indulgence les visites de cette femme, se consolant par l’affection de leur petit-fils qui demeurait chez eux. Mais la mère, usant de son droit de garde, leur arracha l’enfant et l’emmena à Paris où tous deux vécurent dans une pension.
C’est ainsi que j ‘ai connu les chers frère et sœur Deplano, tristes mais accrochés à leur foi en la miséricorde divine, pleins de compassion, essayant d’oublier, sans se laisser vaincre par le mal mais le vainquant par le bien, comme dit Paul. Malgré tout ce qui s’était passé, ils n’avaient pas permis à la haine d’envahir leur vie et ils avaient encore beaucoup d’amour à partager avec les autres.
Ce monde est plein d’injustices. Partout des histoires révèlent la bassesse du cœur humain. Mais chaque fois que surgit la tentation d’accomplir des actes de vengeance, il est important de se souvenir qu’il y a un Dieu dans les cieux qui est le Juge de ce monde.
Si vous êtes en ce moment victime d’une injustice, souvenez-vous aujourd’hui de ces mots : « À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. » Confiez-vous en lui.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)