Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 22 Juin

22 juin 2025

Chronique d’une mort oubliée

 « Ne vend-on pas deux passereaux pour un sou ? Cependant il n’en tombe pas un à terre sans la volonté de votre Père. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point : vous valez plus que beaucoup de passereaux. » (Matthieu 10.29-31)

À notre époque, on classe les pays selon leur produit intérieur brut (PIB), leur revenu ‘’per capita’’, selon le niveau de formation de leurs citoyens ou encore suivant leur respect des droits humains et la protection qu’ils leur accordent. D’après ces critères, la Suisse figure donc au premier rang des pays les plus civilisés. C’est pourquoi le documentaire Chronique d’une mort oubliée, de Pierre Morath, retransmis par la télévision suisse le 16 janvier 2013, provoqua tant de stupeur et de honte. Ce film raconte qu’un homme de 53 ans, Michel Christen, mourut en janvier 2003 dans son appartement du quartier des Acacias, à Genève, où son cadavre demeura jusqu’à mai 2005. Après des recherches qui durèrent plusieurs années, le producteur du documentaire a ressuscité la nouvelle et a mis le doigt sur la plaie de la population genevoise.
Comment est-il possible que durant 28 mois, ce citoyen, ramoneur de profession, pompier volontaire, voisin d’autres habitants de son immeuble, père, ayant des amis, que sa mort passe inaperçu? Pierre Morath explique : « Son histoire est une descente aux enfers. Une blessure l’empêche d’aller travailler. Là, seul dans son studio, il se consume dans l’alcool, se rend odieux à sa famille, la perd, sombre dans une misère psychologique et sociale. » La société opulente ne veut rien savoir de ces morts oubliés, probablement parce qu’ils dévoilent les misères humaines qui se cachent derrière le développement et l’état de bien-être. Mais on ne peut ni taire ni occulter la réalité : en Suisse, la police découvre en moyenne quatre morts oubliés par mois et on a découvert en France un corps oublié depuis dix-sept ans dans une maison lilloise !

Cet article nous fait réfléchir sur le drame des relations humaines dans le monde actuel. Mais Dieu ne nous oublie pas : « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, moi, je ne t’oublierai point. » (És 49.15)

Le texte d’aujourd’hui dit qu’aucun petit moineau « ne tombe à terre sans la volonté de votre Père », malgré sa valeur insignifiante. Dieu promet la même chose aux croyants : il ne nous oubliera à aucun moment. Depuis sa demeure céleste, il regarde avec intérêt chacun de nos pas pour nous indiquer quel est le meilleur chemin à suivre.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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