Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 13 Juillet

13 juillet 2025

N’y aura-t-il que peu de gens sauvés ?

 « Il traversait les villes et les villages, et il enseignait en faisant route vers Jérusalem. Quelqu’un lui dit : Seigneur n’y aura-t-il que peu de gens sauvés ? Il leur répondit : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup cherchent à entrer et ne le pourront pas. » (Luc 13.22-24)

Les jours de Jésus étaient comptés. Il n’était déjà plus le personnage populaire suivi par la multitude en Judée et en Galilée. A présent, une bonne partie de ses acolytes l’avaient abandonné et les autorités religieuses le persécutaient. Luc rapporte une courte expression très significative : « faisant route vers Jérusalem ». Il s’approchait de la fin, l’ombre de la croix se projetait sur le Sauveur. En diverses circonstances la question qui le transforma se présenta : « n’y aura-t-il que peu de gens sauvés ? » Qui était cet homme ? Qui représentait-il ? Intentionnellement, Luc ne nous offre ni son nom, ni son origine. Il était quelqu’un d’anonyme, il ne représentait pas une classe sociale déterminée, mais l’homme en général ; de plus, il personnifiait tous ceux qui ont des questions réservées à Jésus, qui ont confiance et croient en lui (il l’appelle Seigneur). Enfin, il s’agit de quelqu’un intéressé par le salut. Aurait-il découvert le Sauveur en Jésus ?

Mais que demande-t-il ? Quelle sombre inquiétude ? En vérité, il n’y aura que peu de gens sauvés ? Peu ou beaucoup, qu’est-ce que cela change ? Simple curiosité ou cela a-t-il à voir avec les « peu » qui suivent Jésus ? Rejeté et persécuté par le Sanhédrin, suivre Jésus revenait à s’opposer ouvertement à la religion officielle et vivre sous la menace. Cet homme le savait et sa question pouvait être l’expression du désir et de la peur, un désir ardent, sincère et des préjudices insurmontables ; éventuellement, il manifestait une ardeur conditionnelle. Faisait-il dépendre son salut de celui du nombre des disciples ? Peut-être ne voulait-il pas s’unir à une minorité impopulaire ? Sa réputation et sa situation sociale valaient-elles plus que son destin éternel ?

La réponse de Jésus semble confirmer ces interrogations parce qu’il ne répondit pas à la question littérale de l’homme, mais à ses véritables motivations. Il leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Car, je vous le dis, beaucoup chercherons à entrer et ne le pourront pas. » La porte du disciple et du salut, bien qu’elle soit ouverte à tous, est étroite et permet l’entrée d’une personne à la fois. Nous ne pouvons la passer avec des amis, des voisins, des familiers ou la société dans laquelle nous vivons parce que c’est la porte de la décision personnelle. Aussi, nous ne pouvons passer par elle avec des « charges » et des « paquets » que nous avons acquis dans le monde ; pour la franchir, nous devons nous en dépouiller. C’est une porte en forme de croix, ciselée par la justice et l’amour de Jésus.

Efforcez-vous aujourd’hui d’entrer par la porte étroite.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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