Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 17 Juillet

17 juillet 2025

Crois-tu cela ?

« Jésus lui dit : C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui met sa foi en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et met sa foi en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jean 11.25-26)

Un des jours les plus tristes de mon ministère fut le 20 décembre 1987. Dans notre collège de Sagunto, la jeune Elena Muñoz, fille de deux retraités du ministère des publications en Espagne, mourut écrasée par un mur alors qu’elle préparait la fête de Noël avec d’autres jeunes. Pendant les funérailles, la douleur et la perplexité nous envahirent tous, parents, professeurs, élèves, amis et frères : « Aujourd’hui est un jour triste, très triste, la mort nous a enlevé violemment notre chère Elena, comme s’il s’agissait d’un lambeau arraché à notre chair », dis-je au début du sermon. Et, dans notre âme de croyants, de nombreuses questions adressées à Dieu se bousculaient avec crainte et révérence : pourquoi Seigneur ? Pourquoi ta main omnipotente n’a-t-elle pas protégé ta petite fille chérie ?

Ce qui était arrivé fut une dure épreuve pour notre foi et la consolation dont nous avions besoin ne pouvait venir que de cette dernière. Uniquement de la foi qui pénètre l’invisible, qui nourrit la confiance et l’espérance, la foi qui vient à l’écoute de la Parole de Dieu. Dans l’Évangile de Jean, deux mots se répètent fréquemment, « croire » et « vie », qui maintiennent entre eux une relation indéfectible de cause à effet : « La volonté de mon Père, en effet, c’est que quiconque voit le Fils et met sa foi en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le relèverai au dernier jour » (6.40) ; mais là où cette relation semble plus péremptoire et évidente c’est dans l’épisode de la résurrection de Lazare.
Quand Jésus prononce ces paroles : « C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui met sa foi en moi, même s’il meurt, vivra », il le fait pour répondre à la perplexité de la foi de Marthe et à sa douleur causée par la mort de Lazare, car, en sa foi, se livrait une bataille entre la tragique réalité présente de la perte d’un être cher et l’espérance future de la résurrection. C’est la raison pour laquelle il lui demanda emphatiquement : « Crois-tu cela ? »

J’adressai la même question ce jour funeste à tous les proches affligés d’Elena Muñoz : Croyez-vous que Jésus est le Sauveur du monde ? Croyez-vous que Jésus est le porteur de vie ? Croyez-vous qu’il vous aime ? Croyez-vous qu’il partage aujourd’hui votre douleur ? Croyez-vous qu’il est ressuscité des morts et a vaincu la mort ?

Croyez ! Parce que « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » (11.40).

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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