« Son sang me couvre »
« En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des fautes selon la richesse de sa grâce. » (Ephésiens 1.7)
En 1944, les forces militaires russes envahirent l’Allemagne. La compagnie de Walter Flandera fut constituée prisonnière et emportée dans un camp de concentration russe. C’était en plein hiver. Là, ils connurent la faim, le froid et la peur. Un jour, un officier arriva à l’endroit où se trouvait Walter et, divisant le groupe en deux, dit : « Ceux de droite vous serez fusillés demain matin et ceux de gauche demain après-midi. » Flandera était dans le groupe de l’après-midi. Cette nuit, personne ne put dormir. Ils s’entendaient pleurer, se lamenter, implorer le pardon, prier, blasphémer… Flandera garda le silence.
Le matin, le peloton d’exécution était prêt. Le premier groupe se rassembla en une file et un officier leur ordonna de courir sur l’esplanade gelée qui se trouvait à l’avant. Aussitôt qu’ils le firent, les coups de mitraillettes résonnèrent jusqu’à ce qu’aucun d’entre eux ne reste en vie. Horrible ! Walter Flandera sentit une terrible angoisse monter en lui, il se souvint de sa mère, de la foi qu’elle lui avait inculquée, il essaya de prier, de se rappeler certains textes, sortit de son sac le Nouveau Testament et chercha désespérément quelque consolation. Rien ! « Seigneur, écoute-moi ! Je ne me suis pas souvenu de toi. Je ne t’ai pas été fidèle – dit-il d’une voix entrecoupée – mais si tu me libères de la mort, je te livrerai ma vie. » Et, sans pouvoir terminer, il se mit à pleurer, inconsolable.
Quelques heures plus tard, le même peloton d’exécution revint. Le même ordre… Walter courut de toutes ses forces. Derrière lui, il entendait la respiration haletante de quelqu’un qui courait comme lui. Les balles sifflaient de toutes parts. Rapidement, une balle atteint l’homme qui courait derrière lui et, en tombant, il l’attira vers le sol ; son corps resta sous le moribond. Le sang jaillit abondamment de la jugulaire sectionnée se répandant sur les deux corps étendus. Walter remarqua comment ce fluide visqueux couvrait son corps. Les mitraillettes cessèrent. Quand l’officier passa près d’eux pour donner le coup de grâce, il leur donna un coup de pied et poursuivit son chemin. Walter Flandera était vivant au-dessous du cadavre ! Avant qu’on ne reprenne les corps sans vie, Flandera fuit sans savoir ni comment ni où. Ensuite, il respecta sa promesse et, à la fin de la guerre, il finit ses études et dédia toute sa vie à l’éducation chrétienne au collège adventiste de Bogenhofen (Alemagne).
Ainsi, Flandera redécouvrit le Dieu de sa mère et de son enfance. Mais il découvrit quelque chose de plus précis : que le sang de Christ versé sur la croix nous rachète.
N’oubliez pas qu’aujourd’hui vous êtes en vie grâce au sang du Christ.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)