Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 29 Juillet

29 juillet 2025

Quelles détresses nous manquent ?

« Je me rejouis maintenant dans mes souffrances pour vous et je supplée à ce qui manque aux détresses du Christ dans ma chair pour son corps qui est l’Eglise. » (Colossiens 1.24)

Il y a quelques années, quand nous avons eu recours au Conseil Annuel de la Division Eurafricaine, nous, les présidents des champs de l’Europe occidentale, attendions avec inquiétude l’arrivée des représentants des pays du bloc communiste. Les autorités ne leur permettaient pas toujours de voyager, mais quand ils le pouvaient, ils nous racontaient des histoires bouleversantes subies par des pasteurs, des membres d’églises dans ces pays : emprisonnement, travaux dans les mines, tortures, faim, faux pasteurs infiltrés par le gouvernement. À cette époque, parut un petit livre écrit par Richard Wumbrand, un pasteur évangélique fondateur de l’Église Souterraine, intitulé Torturé par le Christ. Dans celui-ci, il citait les noms d’hommes et de femmes qui firent des héros de l’église martyre de cette époque.

Le texte de ce jour, écrit pendant la première captivité de Paul à Rome, a été l’objet d’interprétations très diverses. L’apôtre parle de ce qu’il supplée à ce qui manque aux détresses du Christ pour l’église. Comment devons-nous le comprendre ? Bien sûr qu’il ne manque rien aux afflictions rédemptrices de la croix. Tout ce qui était nécessaire fut amplement satisfait par le Sauveur. Nous ne pouvons non plus déduire que Paul attribue à ses souffrances une valeur expiatoire pour la rémission de ses propres péchés ou ceux des autres. Donc, quelles détresses manque-t-il ?

Les détresses du Christ auxquelles Paul se réfère se situent dans le contexte de l’église, qui est son corps ; il ne s’agit pas des souffrances par l’intermédiaire desquelles il sauva l’humanité. Le mot grec « thlupseos », traduit par « détresses », ne s’applique jamais aux afflictions du Christ sur la croix. D’où qu’ici il s’agit des détresses apostoliques, celles souffertes en raison de la prédiction de l’évangile.
La proclamation et défense de la vérité dans les temps et dans l’espace pour l’extension de l’église dans le monde devait être complétée par les croyants : « Celui qui met sa foi en moi fera, lui aussi, les œuvres que, moi, je fais ; il en fera même de plus grandes encore, parce que, moi, je vais vers le Père. » (Jn 14.12)

Et les détresses, les persécutions et les privations supportées pendant la mission sont un signe d’identification avec le Christ, de façon que nos afflictions, ici et maintenant, sont aussi les siennes : « Au contraire, réjouissez-vous d’avoir part aux souffrances du Christ, afin qu’aussi vous vous réjouissiez et soyez transportés d’allégresse à la révélation de sa gloire. » (1 P 4.13)

Croyez-vous qu’une douleur peut vous rapprocher de Dieu ? C’est sa promesse. Que rien ne vous sépare aujourd’hui de l’amour divin.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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