Tout est achevé
« Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit. Tout est achevé. Puis il baissa la tête et rendit l’esprit » (Jean 19.30)
Luc et Jean sont les seuls qui décrivent le moment même de la mort de Jésus. Leurs deux versions coïncident et signale que le Seigneur rendit l’esprit. Mais Jean ajoute une courte phrase de Jésus qui, sans doute, lorsque Jean écrivit son Évangile à la fin du 1er siècle, avait acquis une signification profonde pour l’église primitive : « Tout est achevé ». La sixième parole de Jésus sur la croix, comme le reste des quatre dernières, a à voir avec son œuvre de salut. En effet, la signification multiple du verbe employé ici peut être « exécuter », « accomplir », « consommer », « finir ››, « payer », mais quoi ? De quoi s’agit-il ? Du salut du monde, de la rédemption de l’humanité. Ses souffrances et sa mort allaient permettre à l’homme pécheur d’atteindre la justification et la vie éternelle.
Dans la prière sacerdotale, Christ avait déjà annoncé au Père : « J ‘ai accompli l’œuvre que tu m’as donnée à faire (Jn 17.4). Maintenant, au moment de sa mort, il confirrne avec un cri de victoire que cette œuvre a été consommée. Le plan du salut, conçu avant la fondation du monde, a été exécuté. Les prédictions des prophètes messianiques sont accomplies. La rançon pour libérer l’homme de la servitude du mal a été payée. Finalement, l’objectif de l’incarnation du Fils de Dieu a été atteint. La mort de Christ sur la croix ne fut pas l’échec de son ministère sur cette terre ; il ne succomba pas devant la cruauté, les passions et la haine de ceux qui le crucifièrent. Sa mort fut une victoire indiscutable et son cri final, tout est achevé, est une clameur de triomphe qui résonne au Calvaire, dans ce monde et dans les cieux pour l”éternité. « Le ciel tout entier s’associait au triomphe du Sauveur. […] Les paroles : “Tout est accompli”, revêtaient la plus haute signification aux yeux des anges et des habitants des autres mondes. Cette grande œuvre de rédemption avait été accomplie non seulement pour nous, mais aussi pour eux. Ils partagent avec nous les fruits de la victoire du Christ. […] Satan se vit démasqué. Son système de gouvernement était dévoilé aux yeux des anges qui n’ont pas péché et devant tout l’univers céleste. Il s’était fait connaître comme un meurtrier […] il avait perdu les dernières sympathies des êtres célestes. » (Ellen White, Jésus Christ, p. 762, 765)
Tout comme Jésus acheva son œuvre, décidons aujourd’hui d’accomplir la mission qu’il a pour nous.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)