Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 16 Août

16 août 2025

De retour à Jérusalem

« Ils se levèrent à ce moment même, retournèrent à Jérusalem, et trouvèrent assemblés les onze et ceux qui étaient avec eux, qui leur dirent : Le Seigneur s’est réellement réveillé, et il est apparu à Simon ! » (Luc 24.33-34)

Jésus disparut de la vue des deux disciples d’Emmaüs au moment même où ils le reconnurent. Pourquoi ? Durant plus de trois ans, ces hommes avaient fondé leur foi et confiance en Jésus, en sa présence visible, audible, tangible. Ils avaient fait partie de son cercle d’amis, ils avaient été témoins des manifestations publiques de sa divinité. Mais quand on le crucifia et le mit dans son sépulcre, ils cessèrent de le voir et ils crurent qu’ils l’avaient perdu pour toujours. Ils avaient maintenant besoin de la présence intérieure de Jésus dans leur vie, de voir l’invisible par la foi. Pour cela, Jésus disparut. Ils avaient déjà l’évidence de sa résurrection. Maintenant, comme Thomas, ils avaient besoin de croire sans voir. Et c’est ce dont nous avons tous besoin : cette présence intérieure du Christ, une réalité intérieure non conditionnée par les circonstances, une présence exclusivement par la foi. Mais la foi intégrale n’est pas non plus un mysticisme intérieur, dépourvu de réalisme.

Depuis Emmaüs, probablement sans avoir terminé de dîner, ils retournèrent à Jérusalem. La nuit, l’obscurité, la fatigue, les obstacles, rien n’a de valeur quand « brûle le cœur » d’avoir vu Christ ressuscité. Si durant le voyage aller ils avançaient lentement, traînant le pas, parlant avec chagrin, mélancolie ; sur le chemin du retour vers Jérusalem, ils avançaient maintenant avec plaisir et non tristesse, ils avançaient de certitudes et non de doutes, ils avançaient sans Christ à leur côté mais avec Christ en eux, ils avançaient rempli d’espoir et non de nostalgie, ils avançaient ivres de retrouvailles et non de sentiment d’abandon, ils avançaient certains de la victoire et non poussé par l’échec. C’était le même chemin, mais beaucoup plus court maintenant parce qu’il y avait du feu dans leur cœur. Remarquons l’expression de plaisir enthousiaste avec lequel commence et finit l’Évangile de Jean : « Nous avons trouvé le Messie ! » (Jn 1.41 ; 20.25)

Ainsi interprète Ellen White le voyage du retour à Jérusalem des deux disciples d’Emmaüs : « La nuit est sombre, mais le Soleil de justice resplendit sur eux. […] Le Christ est ressuscité -ils le répètent sans se lasser. Voilà le message qu’ils apportent aux aflligés. Ils vont leur raconter l’histoire étrange du chemin d’Emmaüs. Il faut qu’ils disent qui les a rejoints en chemin. Ils emportent avec eux le message le plus important qui ait jamais été donné au monde, une bonne nouvelle qui servira de fondement aux espérances de la famille humaine pour le temps et pour l’éternité. » (Jésus-Christ, p. 802)

Aujourd’hui, demandez à Dieu qu’il enflamme votre cœur de ferveur spirituelle.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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