Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 07 Mai

7 mai 2016

 “Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.  Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour: c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.” Exode 20.8-11

«Le quatrième commandement — qui n’institue pas uniquement le jour du repos — condamne tous “les serviteurs méchants et paresseux”, car il nous ordonne aussi de travailler six jours et de faire tout notre ouvrage. En effet, pour se reposer de ses œuvres le sabbat, il faut qu’il y ait eu des œuvres accomplies durant la semaine. Chaque sabbat doit être le couronnement spirituel d’une activité créatrice à la gloire de Dieu. Car il nous montre en Dieu la source de la vie et de la connaissance ». («Éducation», p. 256). Toute négligence ou indifférence à cultiver en soi les facultés physiques, mentales et spirituelles, qui constituent notre héritage divin, est une transgression de l’esprit du sabbat. Quand il créa la terre et tout ce qui y est contenu, Dieu inscrivit son activité créatrice dans un temps humain.

S’il consentit à exercer sa puissance créatrice en six jours, lui qui est hors du temps, s’il organisa tout à partir d’un « planning » de travail méthodique où l’improvisation n’avait nulle place, s’il effectua une opération de contrôle de son œuvre créatrice lors de la réalisation totale de son programme — lui qui n’était pas sujet à l’erreur —, s’il se reposa de ses œuvres le septième jour, lui qui est constamment en activité pour soutenir l’Univers, s’il donna un sens spirituel à la création par la sanctification du sabbat alors que tout est sacré pour lui, c’est uniquement pour donner à l’humanité un exemple divin dans l’organisation, les principes et le sens de la vie. Le récit de la création vise une finalité pédagogique centrée sur le sabbat, régulateur de l’activité humaine.

Dieu est un Dieu d’ordre. Tout homme allié avec lui par le quatrième commandement pour viser à la stature parfaite du Christ doit comprendre que cet idéal « d’être en Christ » ne saurait se réaliser dans l’improvisation d’activités désordonnées, mal définies, tributaires des circonstances et de l’humeur du moment. En fondant l’alliance du sabbat sur un signe temporel (Dieu aurait pu établir une autre convention de dépendance) ,le créateur enseignait aussi à l’homme la nécessité d’employer judicieusement son temps dans l’organisation et la réalisation de ses activités. Il lui donnait, au travers du sabbat, une leçon de gestion. En effet, dans le texte du quatrième commandement : « Tu travailleras six jours et tu feras tout ton ouvrage », l’expression « tout » implique une définition précise des objectifs de la semaine et suppose la réalisation de tout le programme de travail établi, afin d’entrer dans le sabbat avec la sérénité du devoir accompli.

Au travers de la leçon pédagogique de la création qui nécessita la plus formidable entreprise de planification qui n’ait jamais existé, Dieu demande à l’homme, pour son éducation, de se fixer des objectifs à long, court ou moyen terme, de planifier leur réalisation dans le cadre de la semaine, d’œuvrer avec lui selon le schéma établi pour avoir la joie de dire comme lui en fin de semaine : « Voici, tout est bon. »

Au travers du sabbat, principe régulateur de toute vie consacrée, le chrétien « rachète le temps » (Eph. 5 : 16) dont il devient maître pour vivre chaque instant, chaque action à la gloire du Dieu créateur et rédempteur.

Marcel Fernandez

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