Où es-tu ?
« Alors ils entendirent la voix de l’Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l’homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l’Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin » Genèse 3.8
Vous êtes-vous déjà posé la question suivante : Pourquoi nos premiers parents allèrent-ils se cacher dans un tel lieu, au milieu des arbres du jardin ? La richesse et la diversité de l’Éden devaient certainement présenter moult endroits stratégiques. Soit derrière un buisson, parmi les animaux, ou encore en apnée dans l’un des quatre fleuves, bref, nous pouvons laisser libre cours à notre imagination. Nous croyons, du reste, qu’aucune information n’ait été portée fortuitement dans le récit biblique.
Avant de prescrire à Adam le commandement de ne point manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, Dieu lui indiqua ce qu’il pouvait consommer, à savoir, « de tous les arbres du jardin ». Et c’est précisément là qu’ils allèrent se cacher « loin de la face de l’Éternel Dieu ».
Ce cadre leur avait été présenté, à juste titre, comme le lieu des bonnes œuvres. Donc, si on y est présent, c’est que tout va bien. De plus, ils savaient que L’Éternel souhaitait et s’attendait à les voir dans cette sphère de « vérité ». Car c’était le meilleur emplacement, où ils pouvaient demeurer. Ils y étaient physiquement présents, certes, mais il y avait en eux une échappée spirituelle perceptible aux yeux de Celui qui posa la question à Adam : Où ES-TU ? A l’instar d’un enfant qui, ayant fait une bêtise, court se cacher sous la jupe de sa mère, l’air innocent, on distingue, dissimulés au milieu des arbres du jardin, deux pécheurs mordus par un serpent derrière lequel se dissimule l’ennemi. Ils ont suivi le mauvais modèle.
Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ? Notre vie de chrétien est-elle empreinte de dissimulation ou de vérité ?
Se cacher « au milieu des arbres du jardin » c’est se cacher derrière un formalisme chrétien sans réelle conversion de l’âme. C’est le manque d’authenticité. C’est pratiquer des rituels (église le sabbat ou le dimanche*, dîmes et offrandes, culte matin et soir, etc.) sans se laisser transformer par la profondeur du message biblique. Le formalisme peut cacher une vie de péché, sans foi et sans conviction. Être à la bonne place ne suffit pas, surtout dans les temps sombres que nous vivons.
En ce jour, Jésus te dit : « voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi ».
Alors cher ami, ouvre-lui la porte.
Thierry LIPAN