Quelle connerie, la guerre !
« Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. » Ésaïe 2.4
En février 2013, mon épouse et moi avons découvert l’existence d’un cimetière militaire allemand de la 2nde guerre mondiale à Verderel-les-Sauqueuses, non loin de Beauvais en Picardie, dans le Nord de la France. Dans ce cimetière reposent environ mille soldats allemands, tués essentiellement en 1940 et 1944. Durant la « bataille de France », en mai-juin 1940, entre 25 000 et 55 000 soldats allemands (selon les sources) furent tués au combat.Pour rappel, entre 60 000 et 90 000 soldats français périrent durant la même bataille. Et de juin à août 1944, suite au débarquement allié en France, la « bataille de Normandie » coûta la vie à plus de 100 000 soldats Allemands et autant d’hommes du côté des Alliés.
J’éprouvai un sentiment contrasté en parcourant les allées dudit cimetière, découvrant les noms et les âges de ces jeunes allemands. En effet, à l’issue des combats de 1940 et au mépris de toutes les lois de la guerre, de nombreux soldats allemands (dont les SS) exécutèrent des soldats noirs de l’armée française faits prisonniers (dont notamment ceux des régiments de Tirailleurs Sénégalais qui avaient combattus). C’est ainsi que le Capitaine Bébel, Guadeloupéen tout comme moi, fut exécuté le 10 juin 1940, en raison de sa couleur de peau, après avoir été blessé au combat puis capturé avec ses hommes. L’officier Léopold Sédar Senghor (qui devint plus tard président du Sénégal puis académicien français), quant à lui, échappa à l’exécution sommaire parce qu’un de ses collègues officiers français (de type européen) s’interposa pour le sauver.
Mais je réalisai aussi que plusieurs des jeunes Allemands reposant dans ce cimetière, à l’instar d’autres jeunes Maliens, Sénégalais, Antillais et Français, Maghrébins, Britanniques, Américains, Espagnols ou Polonais qui périrent sur les champs de bataille en France, étaient simplement engagés dans un conflit qui les dépassait mais accomplissaient leur devoir de combattants, avec honneur pour partie d’entre eux, tout en défendant leur vie.
Je me demandai aussi quelle aurait été mon attitude si j’avais vécu à cette époque, et quel eût été mon comportement selon que je fusse né sur une rive ou l’autre du Rhin ou de la Méditerranée.
Le jour vient où Dieu mettra fin à tous les conflits et anéantira le mal et ceux qui s’y complaisent y compris ceux qui poussèrent des millions à s’entretuer.
« Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaient querelle; ils seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre. » Ésaïe 41.12 Dieu défendra lui-même la cause de ses enfants et Il nous fera entrer dans la vie éternelle.
Réjouissons-nous et demeurons-lui fidèles.
Olivier RÉGIS