Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 11 septembre

11 septembre 2017

Au pas du troupeau et au pas des enfants1…

Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur ; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive chez mon seigneur, à Séir. Genèse 33:14

La déclaration ci-dessous est faite par Jacob à son frère Esaü après leurs joyeuses retrouvailles. On sait que Jacob a passé la nuit en prière, qu’il a lutté avec un inconnu et qu’il a été béni par l’Éternel. Son frère Esaü, qui allait à sa rencontre avec une troupe de 400 hommes, accueille finalement son petit frère dans la joie et les larmes. Après cette nuit de lutte et de prière, Jacob est un homme transformé : son nom est maintenant Israël.
Et cela va rejaillir sur toute sa famille.

Dans l’euphorie générale, Esaü presse son frère d’accélérer le pas pour atteindre sa destination. « Ésaü dit : Partons, mettons-nous en route ; j’irai devant toi. » Genèse 33:12. Dans une communauté, il y a toujours des personnes qui trouvent que l’on traîne trop, qui voudraient accélérer la cadence, qui pensent que tout le monde est au même stade et qui ne voudraient pas perdre de temps avec des « enfantillages ». Mais la réponse de Jacob est pertinente et pleine de sagesse : « Mon seigneur sait que les enfants sont délicats, et que j’ai des brebis et des vaches qui allaitent ; si l’on forçait leur marche un seul jour, tout le troupeau périrait. » Genèse 33:13.

Oui les enfants sont délicats, oui ils sont fragiles, oui ils ont besoin de plus de soins et de patience que les autres. Prendre soin des petits, les nourrir spirituellement et affectivement (car ces deux dimensions sont liées) est une tâche noble et indispensable.
Car si l’on ne tient pas compte de leur rythme plus lent, si l’on fait preuve d’impatience devant leur manque de compréhension ou de connaissance, on risque de les irriter (voir Éphésiens 6 :4) et tout le troupeau des petits agneaux périra. Les classes enfantines des églises (et les familles) ne seront alors que des troupeaux de petits mort-vivants spirituels qui n’attendent qu’une chose : atteindre un âge suffisant pour fuir cet endroit où on les néglige. Ils iront chercher ailleurs un peu d’écoute et d’affection auprès de personnes qui, généralement, n’ont pas des intentions louables.

Mais Jacob donne la solution : « je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera, et au pas des enfants ». Avancer lentement, doucement, au pas des enfants, les guider, pendre du temps pour étudier avec eux, jouer avec eux, les écouter, partager : voilà la solution.
Puissent tous les parents agir comme Jacob !

Sébastien REGIS

(1) je remercie le frère Roseau, responsable de l’éducation de l’union des églises adventistes des Antilles et de la Guyane
françaises dont je me suis largement inspiré pour écrire cette méditation

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