Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 14 octobre

14 octobre 2017

Les nouveaux Moloc, dévoreurs d’enfants

« Tu ne livreras aucun de tes enfants pour le faire passer à Moloc, et tu ne profaneras point le nom de ton Dieu. Je suis l’Éternel ». Lévitique 18.21

Dans la Bible, le dieu païen Moloc, Moloch ou Molek, semble désigner une divinité à laquelle on offrait des sacrifices humains, en particulier des sacrifices d’enfants. Des recherches ont montré qu’à Carthage, en Tunisie, un terme très proche, molk, désignait non pas une divinité, mais le sacrifice humain lui-même(1). Quoiqu’il en soit, ces éléments confirment l’existence de ces pratiques interdites par la Parole de Dieu.

Satan “a été meurtrier dès le commencement” (Jean 8.44). Aussi, dès qu’il eut établi son ascendant sur la terre, il incita les hommes non seulement à se haïr et à se tuer les uns les autres, mais, pour porter un défi plus audacieux à l’autorité divine, à faire de la violation du sixième commandement une partie de leur religion.

Grâce à une conception pervertie des attributs de la divinité, les nations païennes en étaient venues, pour apaiser leurs dieux, à croire à la nécessité des sacrifices humains. D’horribles cruautés étaient alors commises sous diverses formes d’idolâtrie, notamment la coutume de faire passer les enfants par le feu en présence des idoles. Quand un enfant sortait sain et sauf de l’épreuve, on en concluait qu’il était agréé des dieux. Dès lors, on le tenait en grande estime, au point que ses crimes, si graves qu’ils fussent, n’étaient jamais punis. Mais si, en passant par le feu, il recevait quelque brûlure, son sort était scellé, et le courroux des dieux ne pouvait être apaisé qu’en sacrifiant sur un autel la vie de cet infortuné. Aux pires époques de leurs apostasies, les Israélites allèrent jusqu’à pratiquer ces abominations »(2).

Aujourd’hui, Dieu merci, ces pratiques ont disparu. Mais on peut se demander si Moloc n’apparaît pas sous d’autres formes : on est prêt à sacrifier ses enfants pour le travail, l’argent, son propre plaisir ou pire, sa propre perversité. De plus, si le test du feu a disparu, de nouveaux tests sont apparus. Je me souviens de cette histoire où un chef d’établissement appelle un parent pour lui signaler le comportement peu sérieux de son enfant. Et le parent de répondre avec dédain : « Vous avez vu ses notes excellentes, alors pourquoi l’embêter ? ».

Comme si le fait d’avoir des compétences intellectuelles, des qualités sportives, une certaine position sociale, permettaient de commettre des méfaits qui ne seront jamais punis. La performance sportive, scolaire, esthétique, est devenue le nouveau Moloc.

Puisse Dieu nous délivrer de l’emprise de Moloc et nous remplir de son amour pour aimer nos enfants.

Sébastien RÉGIS

1. Voir notes de la Bible NBS, Lévitique 18.21.
2. Ellen G. White, Patriarches et prophètes, page 311.

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