Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 19 Novembre

19 novembre 2017

Un service au parfum plus précieux que le nard pur (1ère partie)

« Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus. Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation: A quoi bon perdre ce parfum? On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s’irritaient contre cette femme. Mais Jésus dit: Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Elle a fait une bonne action à mon égard » Marc 14 : 3 à 6

Dans l’Antiquité grecque, la céramique était à la fois une matière et un art extrêmement répandus. Cette matière, quelle qu’eût été sa nature ou son origine, était utilisée principalement pour la fabrication de vases. Ces vases justement, avaient des usages divers selon la forme et l’époque ; on différenciait la céramique courante, non décorée, à usage local, qui servait de vaisselle, et la céramique à décor figuré, plus précieuse et largement commercialisée en dehors du monde grec. La destination de ces vases tels que l’alabastre (terme désignant un petit vase à parfum arrondi au niveau de sa base), l’aryballe et le lécythe pouvait même n’être que funéraire. A l’époque, l’exportation de ces œuvres d’art rapportait beaucoup à l’économie athénienne ; et ces objets témoignaient aussi d’un artisanat de qualité, par l’harmonie des formes, la précision et l’expressivité des dessins, dont le prestige faisait la renommée de certains peintres et potiers.

Le vase d’albâtre qui renfermait ce parfum de nard pur très cher que Marie utilisa chez Simon le lépreux, était peut-être l’un de ces vases à usage funéraire venu tout droit de l’artisanat grec.

A priori, les disciples, y compris Judas Iscariot, étaient conscients de la beauté et de la valeur d’un tel objet, sans même parler du précieux parfum qu’il contenait, et que les contemporains de Jésus savaient bien apprécier pour les plus nantis. Néanmoins, au moment où cette femme rompit le vase sans aucune velléité pour répandre le parfum sur la tête de Jésus, l’indignation des disciples ne tarda pas à se manifester. Pour Judas, il s’agissait vraisemblablement d’une perte bien qu’il n’eût aucune compassion, ni aucun égard pour les pauvres ; ce qui le motivait, c’était juste l’amour de l’argent et non pas celui des autres. En réalité, c’était pour un gain sordide et sans fierté qu’il chercha à livrer le Maître afin de le faire périr.

Finalement, connaissant leurs pensées et leur hypocrisie, Jésus prit la défense de Marie avec compassion et respect, puisqu’il voyait dans son geste un acte de bonté et d’adoration, ce qui était bien plus qu’un parfum.

Josué BIABIANY

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