Un opéra qui laisse sans voix !
« Après qu’on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds. Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient. Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus. » Actes 16 : 23-26
En 1830, la Belgique était rattachée au royaume des Pays-Bas et les points litigieux étaient alors nombreux. Le 25 août 1830, La Muette de Portici, fut jouée au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Cet opéra, créé par Auber en 1828 à l’Opéra de Paris, raconte un soulèvement des Napolitains (Portici est un petit port situé près de Naples) contre leurs oppresseurs espagnols.
Les paroles d’un des chants (dans la scène 2 de l’acte II) suscitèrent l’empathie et soulevèrent l’enthousiasme du public belge.
« Tombe le joug qui nous accable…[ ]… Amour sacré de la patrie, Rends nous l’audace et la fierté ; À mon pays je dois la vie ; Il me devra sa liberté. »
A la fin de la représentation, une insurrection éclata à Bruxelles et les émeutiers, devenus des insurgés, se dotèrent d’un drapeau. Par la suite, d’autres affrontements éclatèrent en septembre 1830 et débouchèrent sur de véritables combats qui aboutirent à l’indépendance de la Belgique. Celle-ci, proclamée le 04 octobre 1830, fut définitivement conquise par les armes en 1831 face aux Hollandais. Un simple chant fut le facteur déclenchant ayant conduit à l’indépendance de la Belgique.
Dans le livre des Actes des apôtres, l’évangéliste Luc rapporte un autre effet extraordinaire et insoupçonné de chants et cantiques, qui provoquèrent un séisme « sélectif » ouvrant les portes d’une prison et brisant les chaînes de prisonniers, notamment deux d’entre eux (l’apôtre Paul ainsi que Silas) qui étaient enfermés, sans provoquer aucune victime directe ou collatérale.
Le même Paul, connaissant la puissance de la louange, écrivit plus tard « Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ » Éphésiens 5 : 19, 20
Olivier REGIS
Commentaires
2 Commentaire(s)
RSS