Où que vous alliez…

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et institués pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure : si bien que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera ». Jean 15.16

Quand j’étais enfant et adolescent, j’allais avec mes parents et mes frères chercher de l’herbe pour nos chèvres. En même temps nous devions ramasser du bois mort pour la cuisine. C’était une belle époque… Je vous en parle parce que les premières années, je n’avais pas autant de travail que les grands et il me restait toujours un petit quart d’heure pour chercher des fruits sauvages, en attendant que tout le monde reprenne le chemin du retour. C’était passionnant pour moi de chercher ces fruits, car je voulais toujours en ramener pour mes sœurs restées à la maison. Ainsi, je trouvais de belles goyaves muries au soleil, des prunes, des jujubes ou des tamarins, selon les saisons.

Fruit et eschatologie

« L’arbre des champs donnera son fruit et la terre ses récoltes ; mon peuple sera en sécurité sur son territoire ; alors ils connaîtront que je suis le SEIGNEUR quand j’aurai brisé les barres de leur joug et que je les aurai délivrés de la main de ceux qui les asservissaient. » Ézéchiel 34.27

Les prophètes ont également utilisé l’image du fruit pour donner encore plus de poids et de sens à leur prédication et à leurs prédictions. A l’instar de ce que rapporte le prophète Ézéchiel, nous découvrons que la restauration du peuple n’est pas simplement une théorie bien formulée. Il est question de restauration plus que symbolique ou allégorique.

Du fruit pour la gloire de Dieu

« Peuples, bénissez notre Dieu ;
faites résonner sa louange.
Celui qui nous fait vivre
n’a pas laissé nos pieds chanceler. »
Psaume 66.8,9

Une vie consacrée à la cause du Christ est une vie faite pour la gloire de Dieu. Il y a des dizaines de manières de glorifier mais nous retiendrons, pour ne pas nous éparpiller, quelques-unes seulement :

Le fruit de l’Esprit et l’adoration. C’est visiblement notre premier devoir envers Dieu. Ainsi le précise l’Évangile éternel (Apocalypse 14.6-7). Le fruit de l’Esprit produit un élan d’adoration, et visiblement c’est l’amour que nous portons vers Dieu qui nous pousse à l’adorer. Il faut comprendre l’adoration comme étant plus que la louange, les chants et même la prière. L’adoration, parce que fruit de l’Esprit, devient nécessairement une manière d’être, un mode de vie. Ceux qui aiment Dieu l’adorent !

Le message d’une vie

« Et dès que le blé est mûr, on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson ». Marc 4.29

N’oubliez pas une chose : Dieu vous a confié un message personnel à communiquer autour de vous.

Un esprit conquérant

« Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur ». 2 Timothée 1.7-8a

Quelle belle expérience que de planter un arbre, de le voir pousser et surtout d’en récolter les fruits ! Je me souviens d’un manguier que j’ai planté lorsque j’étais encore adolescent et de la joie d’en récolter, quelques années après, les premiers fruits gorgés de soleil. Mon père m’a félicité en me disant que c’est toujours une joie de récolter des fruits d’un arbre qu’on a soi-même planté. Je ne vous cache pas que l’attente de ces fruits s’accompagnait également de patience et de confiance, ayant conscience que ce résultat n’était pas de notre fait. Il y a de belles leçons de patience et d’attention, de persévérance et de foi dans le fait de planter un arbre et d’en récolter les fruits.

Appartenir à Jésus-Christ

« Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. » 1 Corinthiens 6.20

Il est peu probable de trouver des pommes sur un manguier, n’est-ce pas ? Paul dit que « ceux qui appartiennent à Jésus-Christ ont crucifié l’homme livré à lui-même et à ses passions ». (Galates 5.24) En d’autres termes, l’apôtre attire l’attention des croyants sur le lien inévitable entre l’appartenance à Jésus-Christ et une vie sanctifiée, consacrée.

Dieu mérite le meilleur

« Au reste frères, tout ce qu’il y a de vrai, tout ce qui est noble, juste, pur, digne d’être aimé, d’être honoré, ce qui s’appelle vertu, ce qui mérite l’éloge, tout cela, portez-le à votre actif ». Philippiens 4.8

La question est de savoir ce que vous et moi sommes disposés à engager pour la cause de Dieu ! Si Dieu mérite le meilleur de la part de ses enfants, c’est parce qu’il les a appelés par la création aussi bien que par la rédemption et il s’attend à tirer le meilleur de ce qu’il leur a donné.

Vous voulez honorer le Père

« En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l’Esprit de Dieu : vous n’avez pas reçu un esprit qui vous rende esclaves et vous ramène à la peur, mais un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : Abba, Père. Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire ». Romains 8.14-17

Maintenant que vous faites partie de la famille de Dieu, vous voulez témoigner de son amour. Vous n’oubliez pas que vous avez été adopté par Dieu, grâce au sacrifice du Christ et à l’action de l’Esprit en vous.

Vous êtes en situation pratique

« Nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions ». Éphésiens 2.10

Dieu a prévu que vous fassiez des bonnes œuvres. Paul lui-même le confirme en disant que ces bonnes œuvres ne sont pas un signe de sainteté, au sens traditionnel, mais le témoignage d’un esprit de service.

Vous êtes là pour une mission

« Ne nous lassons pas de faire le bien ; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. » Galates 6.9

J’imagine que vous avez compris que l’acceptation de votre salut a fait de vous quelqu’un de différent. Vous n’êtes pas prisonnier de la mentalité de consommation qui caractérise notre société postmoderne. Tout en vivant dans le siècle présent, sachez que Dieu compte sur vous pour marquer une différence, celle inhérente aux multiples facettes de fruit de l’Esprit. Il fait appel à votre volonté de faire de la Bonne Nouvelle un mode de vie.