Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 24 février

24 février 2017

Plongés dans un bourbier
« J’enfonce dans la boue, sans pouvoir me tenir; je suis tombé dans un gouffre, et les eaux m’inondent. [ ] …Retire-moi de la boue, et que je n’enfonce plus! Que je sois délivré de mes ennemis et du gouffre! Que les flots ne m’inondent plus, que l’abîme ne m’engloutisse pas, et que la fosse ne se ferme pas sur moi! » Psaume 69.3, 15-16

Le « Club des plus belles baies du monde » regroupe une trentaine de baies à travers le monde dont, depuis déjà de nombreuses années, la baie des Saintes en Guadeloupe ou encore la baie d’Ha-Long au Viêt-Nam. A la fin de l’année 2011, la baie de Fort-de-France, en Martinique, a été admise au sein de ce club. Cette baie, profonde d’une vingtaine de kms, comporte une grande diversité de rivages : plages de sable, mangroves avec palétuviers, marécages, côtes rocheuses.
C’est dans cette baie qu’en 1964, un jeune pêcheur martiniquais de 22 ans vécut une mésaventure. En s’approchant de la mangrove, dans des eaux peu profondes ne laissant pas paraître le fond, le canot s’enlisa sur un haut-fond (« sek » en créole) ; le jeune homme se jeta alors dans les 50 cm d’eau afin de le dégager.
Mal lui en prit ! Il s’enfonça presque automatiquement jusqu’aux cuisses. A chaque mouvement, le jeune homme était davantage aspiré dans une vase visqueuse semblable à des sables mouvants sous-marins ! Il eut alors l’inspiration de cesser de s’appuyer sur ses jambes mais de s’agripper au canot ; il se hissa à son bord à la force des bras, en prenant appui uniquement sur le petit bateau.
Dans nos vies, il est également vain de s’appuyer sur nos propres ressources, qui ne sont pas des fondements solides. Pour se sortir du bourbier des épreuves, de la vase de nos défauts et faiblesses, il nous faut prendre pleinement appui sur Dieu.
Comme le dit un vieux cantique très apprécié par un de mes défunts proches, et s’inspirant du psaume cité plus bas : « Plongé dans un bourbier de fange, je me débattais mais en vain, Quand Jésus vint, mystère étrange, me saisir par la main [ ]…Il me tira du sombre abîme, dressa mes pieds sur le rocher »
Cessez de vous débattre vainement dans les marécages et « sek » traîtres de l’existence.
Puissiez-vous faire vôtres ces paroles de David:
« J’avais mis en l’Éternel mon espérance; Et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue; Et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas. » Psaume 40.2, 3

Olivier REGIS

Vigile matinale 23 février

23 février 2017

Et j’entends souffler le vent…
« Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver. » 1 Pierre 4.12

En Iran, dans la province de Yadz et la ville du même nom, les températures diurnes atteignent, en été, les 40°C. Dans cette ville, vieille de 4 000 à 5 000 ans, des tours à vents ou tours des vents (en persan, « badgir » ou « bââd-gir » signifiant littéralement « attrape-vents ») ont été bâties au-dessus des riches demeures afin de créer un système de ventilation naturelle, en fait un système de clim écolo avant la lettre et vieux de plusieurs siècles.
Les tours des vents, qui sont de grandes cheminées verticales hautes d’une quinzaine de mètres et larges de 3 à 5 m, captent les vents chauds du désert. Cet air descend à l’intérieur de la demeure où, au pied du conduit (ou de la cheminée d’aération), se trouve un bassin d’eau qui rafraîchit l’air et permet de ventiler toute la maison en faisant chuter la température de 15° ; soit une température de 40°C à l’extérieur et… 25°C à l’intérieur !
Et tout ça, sans électricité ou énergie fossile, uniquement avec une construction (la tour est triée verticalement à l’extérieur et séparée en deux à l’intérieur pour avoir un courant ascendant et un autre en sens contraire) permettant la circulation de l’air.(1)
Permettez-moi de prendre cette image pour vous rappeler que dans nos vies soufflent fréquemment, dans la solitude désertique de l’âme éprouvée, les vents chauds, brûlants, hurleurs et destructeurs des tracas, épreuves et agitations de toute sorte…
…avec souvent, comme résultat, « difé anlè nou !* ». C’est ce que rappelle l’apôtre Pierre dans sa première épitre, au chapitre 4 v. 12.
*[Traduction, selon le contexte : « être plongé au milieu du feu (ou d’une fournaise)», « être au cœur de l’épreuve», « marcher sur des braises », etc…]
Cependant, il est possible, à défaut de les faire disparaître, d’en atténuer les effets à condition de pouvoir les canaliser et de disposer d’une bonne source d’eau (vive, vivifiante, de grâce) pour, Dieu voulant, rafraîchir et apaiser notre vie et celles de notre entourage.
Je vous laisse avec cette pensée qui, je l’espère, rafraîchira votre journée et vous permettra de garder la tête sinon froide, du moins sereine ou apaisée, en dépit des soucis.
« …là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! » Romains 5.20

Que la grâce de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous et repose sur vous !

Olivier REGIS

(1)Sources : Magazine Géo N° spécial Déserts / Site internet spécialisé sur énergies propres

Vigile matinale 22 février

22 février 2017

Au cœur de l’ouragan
Épisode II
« Dans leur détresse, ils crièrent à l’Éternel, Et il les délivra de leurs angoisses; Il arrêta la tempête, ramena le calme, Et les ondes se turent. Ils se réjouirent de ce qu’elles s’étaient apaisées, Et l’Éternel les conduisit au port désiré. » Psaume 107.28-30

Ce dimanche 17 septembre 1989, vers une heure du matin, une famille sort de son refuge (la salle de bain en béton armé) durant le passage de l’oeil2 du cyclone Hugo et constate les dégâts (la moitié de la toiture arrachée ; la ravine voisine, située à environ une centaine de mètres en contrebas et régulièrement asséchée, était en crue avec un grondement sourd) sous un clair de lune permettant de distinguer nettement les environs.
C’est alors qu’un des enfants (« fêtant » alors officiellement le 17 septembre son
anniversaire) est le premier à entendre un avion. Ah, ces Américains et leurs avions chasseurs de cyclones, prêts, à l’époque en tout cas (je ne sais ce qu’il en est exactement aujourd’hui à l’ère des drones), à prendre bien des risques pour des mesures (vitales, toutefois, pour la prévention des populations).
Finalement, après une nuit de vrombissements du vent, une toiture à l’arrivée complètement arrachée, et d’autres dégâts, nous étions avant tout sains et saufs. Les conséquences qui suivirent, dont environ une semaine sans eau, deux mois et demi sans électricité (avec les devoirs scolaires effectués à la lampe à pétrole ou la lampe à gaz !), l’entraide de certains compatriotes et le soutien d’inconnus d’autres contrées, le constat effarant des abus de certains de nos propres compatriotes, etc…, tout cela fut formateur pour ma famille (et bien d’autres avec elle) et moi-même.
Probablement certains doivent-ils eux aussi affronter des vents soutenus et des rafales destructrices, mais peut-être que cela est encore peu comparé aux ouragans et tornades (au sens figuré ou de façon bien réelle) de force 5 que d’autres connaissent et subissent régulièrement.
Je vous laisse donc, après ce récit, avec la pensée suivante :
« Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; Si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t`embrasera pas. » Ésaïe 43 v.2
Bien évidemment, ne vous prenez pas pour un fakir ou un surhomme, et n’allez pas défier les éléments par orgueil !
Puisse la flamme des épreuves vous purifier en brûlant uniquement les scories et puissent les soucis de la vie ne pas vous submerger.
(2). L’œil d’un ouragan correspond à sa partie centrale et à une zone de basse pression où règne un calme absolu au milieu du cyclone déchaîné. Mais ce calme n’est que temporaire avant le passage de la seconde partie du phénomène.

Vigile matinale 21 février

21 février 2017

Au cœur de l’ouragan
Épisode I
« Dieu est pour nous un refuge et un appui,
Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. » Psaume 46 : 1

Je m’en vais vous conter aujourd’hui le récit, partagé sur bien des points par près de 70 000 personnes (qui furent sinistrées) en Guadeloupe (essentiellement en Grande-Terre et dans le Nord Basse-Terre), d’une famille au cœur de l’ouragan Hugo, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 septembre 1989.
Comme vous le savez, cet ouragan (devenu ultérieurement de classe 5) toucha la Guadeloupe alors qu’il avait atteint la classe 4 avec des vents soutenus mesurés à 230 km/h.
La plus forte rafale enregistrée à Pointe-à-Pitre, moins touchée cependant que le reste de la Grande-Terre, fut de 296 km/h(1). On sait ainsi que des rafales supérieures à 300 km/h ont frappé l’est et le nord Grande-Terre.
– A titre de comparaison, le cyclone Dean était de classe 2 lorsqu’il frappa la Martinique dans la nuit du jeudi 16 août 2007 avec des vents soutenus d’environ 160 km/h dans le sud de l’île ; la rafale la plus forte enregistrée sur la Martinique fut d’environ 210 km/h sur les hauteurs –
Revenons donc à notre famille guadeloupéenne (parents et enfants âgés de 3 à 14 ans) dans sa maison, essentiellement en bois, sur les plateaux de l’Est Grande-Terre.
Aux environs de 20h00, le vent introduisait les gouttes d’eau à l’intérieur de la maison en les faisant remonter de bas en haut à travers les interstices des planches.
Vers 23h00, la mère pressentant un danger se dirige vers la chambre où dort son dernier enfant âgé de 3 ans. Entendant un craquement, elle lève les yeux vers le faux-plafond et décide, in extremis, de prendre son enfant dans ses bras car l’instant d’après, -comme dans les films américains où les protagonistes quittent un site (ou une infrastructure) juste avant qu’il ne s’effondre ou explose- un morceau de poutre s’écrase avec une des planches du faux plafond, exactement sur le lit où dormait le petit garçon.
La famille se réfugie alors dans la salle de bain (une des rares pièces en béton armé de la maison) où là, le père de famille, calme mais le regard grave, bloque la porte, barricadée de planches, avec son propre corps en appuyant son dos contre ces dernières (ce qui lui permet de renforcer la porte tout en ressentant d’ailleurs la pression du vent contre celle-ci par moments).
« C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée,
Et que les montagnes chancellent au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. » Psaume 46 : 2-3

Olivier REGIS

(1)En fait, les rafales ont détruit ou bloqué une partie des anémomètres, donc les vents les plus violents sur la Guadeloupe ont été enregistrés par les avions américains ainsi que par un navire à quai à PAP. (Source : Service  météorologique de la Guadeloupe / Citée par Françoise Pagney, Université Antilles-Guyane, « Genèse et dynamique de l’ouragan Hugo sur la Guadeloupe » in Annales de Géographie, n°558, 1991, pp. 152-165).

Vigile matinale 20 février

20 février 2017

Bulle de savon et noyau de mangue

Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. 1 Jean 2: 17

Les bulles de savons ont toujours été un sujet d’émerveillement pour les yeux des petits et des grands. Leurs parois transparentes ayant des teintes irisées, leurs multiples formes, leur légèreté en font un spectacle fascinant. On en suit une, du regard, on la regarde virevolter, jusqu’à ce qu’elle éclate…Et puis plus rien. A moins d’avoir encore un peu de liquide pour souffler et en faire d’autres, on retourne à ses occupations. A croire que les bulles de savon n’ont aucune utilité, si ce n’est de réjouir les regards, d’égayer les cœurs et de faire rêver le temps d’un instant.
Par ailleurs, vous connaissez certainement le noyau d’une mangue. Les graines ou noyaux de mangue ont des formes diverses, dont certaines peuvent être comparées aux bulles de savon. Il existe de nombreuses variétés de mangue sous nos latitudes. Leurs chairs plus ou moins fermes, plus ou moins fibreuses, ayant des arrière-goûts subtils évoquant d’autres saveurs, sont très appréciées. Et ce fruit possède des qualités exceptionnelles : c’est une très bonnes source de provitamine A et de vitamine C(1).
Mais pour avoir des mangues, il faut qu’il y ait un manguier. Et pour qu’il y ait un manguier, il faut qu’une graine de mangue soit plantée. La graine est indispensable pour le renouvellement des manguiers. De plus pour avoir des mangues, il faut être patient : le noyau planté en terre germera mais il faut parfois attendre plusieurs années avant d’avoir le moindre petit fruit.
S’il fallait choisir deux symboles pour représenter pour l’un le bien pour l’autre, le mal, que choisiriez-vous entre la mangue et la bulle de savon ?
La bulle de savon peut certainement symboliser le mal. Comme lui, il faut peu de chose et peu de temps pour la produire et elle est agréable à regarder ; en effet, contrairement à ce que certains affirment, le mal a quelque chose de beau, de séduisant : c’est bien pour cela qu’il nous attire. Mais une fois que la bulle a éclaté, il n’y a plus rien de bon, la seule solution est d’en produire une autre, puis une autre : il en est de même avec le mal. Le plaisir étant passé, il ne reste rien de bon et pour retrouver la sensation, il faut recommencer…
Le bien, lui est comme le noyau de mangue : rien de vraiment attirant…Et en plus il faut être patient, attendre très longtemps pour en récolter quelques fruits. Mais ces fruits sont d’une richesse et d’une saveur inégalées…
Alors aujourd’hui que choisis-tu : la bulle de savon ou le noyau de mangue ?
Sébastien REGIS

(1): voir CIRAD Antilles-Guyane, http://caribfruits.cirad.fr/fruits_des_antilles/mangue

Vigile matinale 19 février

19 février 2017

Parent poule ou parent tortue ?

Combien est précieuse ta bonté, ô Dieu ! A l’ombre de tes ailes les fils de l’homme cherchent un refuge. Psaume 36:8

Savez-vous qu’il existe plusieurs points communs entre une poule et une tortue marine ?
Même si la première est un oiseau et la deuxième est un reptile, elles ont pourtant des éléments physiques similaires. D’abord la tortue, tout comme la poule, possède un bec.
Ensuite, même si elle ne possède pas d’aile, la tortue marine a des pattes palmées qui lui donne l’impression de « voler » sous la mer, tout comme la poule est capable de voler.
Les poules comme les tortues ont un rôle très utile quoique peu reconnu : les poules mangent les bestioles et petits insectes de toutes sortes, contribuant à diminuer l’invasion de ceux-ci dans les maisons, et les tortues mangent les méduses, contribuant à diminuer la prolifération de celles-ci dans les océans. Enfin les poules comme les tortues pondent des œufs.
Cependant il existe une différence majeure entre ces deux animaux. En effet, bien que la tortue soit un animal extraordinaire*, après la ponte, elle laisse ses œufs livrés à eux-mêmes.
A l’éclosion les petits sont alors à la merci de nombreux prédateurs et leur seule
force est leur grand nombre. La poule elle, reste près de ses œufs, les couve puis protège ses poussins quand ceux-ci sont éclos. Souvent elle rassemble ses petits sous ses ailes pour les protéger ou les réchauffer. Et la différence « d’éducation » entre les deux animaux se voit au niveau du nombre de bébés arrivant à l’âge adulte. On estime que pour des poules sauvages (comme la perdrix grise des pays tempérés), 40 poussins sur cent arrivent à l’âge adulte(1) alors que seul un bébé tortue sur mille(2) atteint le stade d’adulte.
De même il existe des parents « poule » et des parents « tortue ». Les parents tortue ont une vision très limitée de leur rôle de parent et laissent les enfants s’éduquer eux-mêmes, se corriger eux-mêmes et s’occupent d’eux très rarement. Les parents poule (au-delà du stéréotype de la mère-poule surprotectrice) sont présents pour leurs enfants, cherchent le meilleur pour eux. Et les fruits des deux éducations ressemblent souvent aux pourcentages respectifs de survie des deux espèces.
Quel type de parent sommes-nous ou voulons-nous être ?
Dieu, lui, a fait son choix. « …combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes […] » Matthieu 23:37 « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes […] » Psaume 91:4
Faisons le bon choix aujourd’hui.
Sébastien REGIS

*voir méditations « Au-delà des apparences, ou …sacrée tortue » du 26 novembre et méditation « Grâce ou la parabole
de la tortue » du 2 janvier
(1) : Elisabeth BRO, thèse de doctorat en Sciences de la Vie et de la Nature (écologie), « Corrélats environnementaux du statut démographique de la perdrix grise en France », 1998
(2) : Réseau des tortues marines de Guadeloupe, www.tortuesmarinesguadeloupe.org/tortues.html

Vigile matinale 18 février

18 février 2017

Petits envahisseurs, grandes défaites

Prenez-nous les renards, Les petits renards qui ravagent les vignes ; Car nos vignes sont en fleur. Cantiques 2:15

Connaissez-vous la Mimosa pudica ? Cela ne vous dit peut-être rien mais cette plante a un nom en créole antillais : Manzelle Marie.
C’est une plante dite sensitive dont les feuilles se replient quand on les touche et pendant la nuit. Les enfants sont toujours fascinés par ce phénomène et s’amusent à toucher ses feuilles. Il existe même une chanson créole à propos de cette plante. Mais si cette plante est vendue dans des magasins spécialisés dans les pays tempérés, elle est plutôt considérée comme une mauvaise herbe dans les jardins de nos îles, qu’elle envahit sans peine. De plus, à taille adulte, elle présente des épines qu’on apprécie beaucoup moins que les feuilles mobiles. Utiliser une débroussailleuse ou une tondeuse pour s’en débarrasser ne résout pas le problème ; au contraire, la plante a tendance à se multiplier.
La seule solution est de déraciner entièrement la plante.
De même, détruire les symptômes du péché ne résout pas le problème, il faut attaquer le problème à la racine.
Par ailleurs, la forêt tropicale de Guadeloupe était connue pour son silence apaisant, ponctué des chants mélodieux de divers oiseaux. Avec l’arrivée de la Fidicina mannifera, ce silence a disparu. En effet cette cigale du Brésil a débarqué, semble-t-il, avec des cargaisons de bois venant d’Amérique du Sud. Les cris stridents et incessants de ces insectes ressemblent au bruit des machines d’une scierie qui fonctionnerait du matin au soir. Un jour, alors que nous roulions sur la route qui traverse la forêt, mon beau-père et son beau-frère, originaires de la Martinique et en vacances en Guadeloupe, arrêtèrent leur véhicule et soulevèrent le capot ; ils pensaient que le bruit strident provenait du moteur de leur voiture : c’est dire le bruit particulier que produisent ces bestioles. D’autant plus qu’ici ces cigales n’ont pas leurs prédateurs naturels. Heureusement la solution vient du ciel ; deux oiseaux de la faune locale, le pipirit (ou Tyran gris) et le Gli-gli (petit faucon nommé Crécerelle d’Amérique) peuvent les attraper en plein vol et limiter ainsi leur prolifération(1).
De même, la solution pour détruire les petites sources impures qui envahissent nos cœurs et assourdissent notre écoute, ne se trouve pas en nous-même mais vient du ciel. Seul Dieu peut faire cesser le bruit et purifier nos âmes.
Jésus déclare : « En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Jean 3:3
La seule solution à notre détresse intérieure nous vient du Christ. Acceptons-la de nouveau aujourd’hui.
Sébastien REGIS

(1)voir document du parc national de la Guadeloupe : http://www.guadeloupeparcnational.fr/IMG/pdf/plaquette_oiseaux_de_jardins.pdf et site de l’association Aeva : http://www.associationaeva.com/article-18946385.html

Vigile matinale 17 février

17 février 2017

Les engrenages de l’amour

« C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. » Psaume 133:2

La vie à deux est un peu comme une belle mécanique où nous serions les engrenages…
Il y des petits et des gros engrenages, de toutes les formes et de toutes les couleurs. Ce qui est sûr, c’est qu’aucun engrenage n’est parfait, ils ont tous des défauts: leurs dents ne sont pas uniformes; ou elles sont abimées ou cassées, ou trop lisses, ou trop pointues.
Parfois il manque carrément des dents…
Lorsque l’on cherche un engrenage pour faire sa vie, on a toujours le choix: on se rend compte que plusieurs engrenages peuvent s’adapter à nos dents et qu’avec chacun d’eux on arriverait à lancer la machine.
Dieu peut et veut nous aider dans ce choix, mais en dernier ressort, c’est à nous de décider car nous avons été créés libres.
Parfois on se rend compte -avant de s’engager pour la vie- que l’on aura vraiment du mal à effectuer ses rotations avec l’engrenage avec lequel on est, mais on préfère fermer les yeux et se dire que « ça ira après »…
Lorsque l’on s’engage, la machine est lancée…
On ne sait pas toujours qui entraîne qui: tantôt c’est l’un des engrenages, tantôt c’est l’autre, parfois ce sont les deux en même temps; l’essentiel étant qu’ils soient synchronisés…
Parfois, il arrive qu’un grain de sable ou un petit bâton se coince – accidentellement ou par malveillance – entre les deux engrenages, et perturbe ou arrête la mécanique…
Il y alors deux possibilités: soit on se chamaille pour savoir qui des deux engrenages a provoqué cet incident, soit on cherche le grain de sable, on le retire, puis on essaie de voir comment il est arrivé là, pour que cela ne se reproduise plus.
Mais même quand il n’y a rien qui se glisse entre les deux engrenages, ceux-ci peuvent finir par ne plus fonctionner correctement. En effet, les frottements, le temps et l’air humide finissent par rouiller nos deux engrenages qui grincent et ont du mal à fonctionner: ils peuvent même s’arrêter…
C’est pourquoi il faut régulièrement les enduire tous les deux de graisse, cette graisse étant l’amour divin, pour leur permettre de bien fonctionner…
Cela demande beaucoup de temps, d’attention, une vigilance constante et parfois bien des soucis. Pourtant le jeu en vaut la chandelle car lorsque cette belle mécanique fonctionne bien, c’est toute l’humanité qui en bénéficie!!!
D’ailleurs ouvrez les yeux et observez le monde autour de vous: la vie même dépend du bon fonctionnement de cette merveilleuse machine qu’est l’amour…
Voulons-nous être badigeonnés d’huile divine aujourd’hui ?
Sébastien REGIS

Vigile matinale 16 février

16 février 2017

Les ourses de la Bible

« De là, il monta à Béthel. Comme il montait par le chemin, de jeunes garçons sortirent de la ville et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: ‘Monte, chauve! Monte, chauve!’. Il se retourna pour les regarder et les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ourses sortirent de la forêt et elles déchirèrent 42 de ces jeunes. » 2 Rois 2:23,24 Segond 21

J’ai toujours été intrigué par ce court récit. La punition subie par cette bande de jeunes m’a toujours paru un peu disproportionnée par rapport à la faute commise (se moquer de la montée d’Elie au ciel). Cependant les éléments suivants m’ont permis de mieux comprendre cette histoire : Comme le dit Arthur Maxwell dans Les Belles Histoires de la Bible1, « Elisée vit que c’était là une partie d’un plan destiné à ruiner son oeuvre. […] Il  n’accepterait pas qu’un évènement aussi merveilleux que l’entrée de son maître au ciel soit tournée en dérision. »
Dans les deux livres des Rois, Dieu utilise à plusieurs reprises des animaux sauvages pour punir sévèrement ceux qui s’opposent à ses plans, et la sentence est souvent grave voire fatale. Ainsi un prophète ayant désobéi est tué par un lion (1 Roi 13:24). Après l’exil des israélites du royaume du nord, les peuples païens installés à leur place (et qui donneront naissance aux samaritains) sont également punis par Dieu qui envoie des lions contre eux (2 Rois 17:25).
Enfin, dans la Bible, l’ourse sans ourson (puisqu’il s’agit de femelles et non de mâles d’après les traductions les plus récentes) semble être l’outil d’avertissement et de correction utilisé par Dieu contre le manque de discernement et l’orgueil spirituels qui entraînent la mort : « Rencontre une ourse privée de ses petits, Plutôt qu’un insensé pendant sa folie. » Proverbes 17:12.
« […] Ils se sont rassasiés, et leur cœur s’est enflé ; C’est pourquoi ils m’ont oublié. Je les attaquerai, comme une ourse à qui l’on a enlevé ses petits, […]
Ce qui cause ta ruine, Israël, C’est que tu as été contre moi, contre celui qui pouvait te secourir. » Osée 13 :6b, 8a, 9
Pour finir, rappelons-nous cette déclaration du Seigneur : « L’Éternel est lent à la colère et riche en bonté, il pardonne l’iniquité et la rébellion ; mais il ne tient point le coupable pour innocent, et il punit l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération. » Nombres 14:18
Prendrons-nous Dieu au sérieux quand il nous propose son amour et qu’il nous avertit qu’un jour, sa justice s’appliquera ?

Sébastien REGIS

1 A. Maxwell, Les Belles Histoires de la Bible, volume 5, page 64-65

Vigile matinale 15 février

15 février 2017

Le feu et les popcorns (1)

« Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que
l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans
l’épreuve, et cette victoire l’espérance. » Romains 5:3,4

Parmi les diverses variétés de maïs, il en existe une appelée le Zea mays everta. Cette variété est généralement plus petite que les variétés destinées à finir en salade dans nos assiettes, et sa coque est particulièrement dure.
Vous connaissez certainement cette variété puisqu’il s’agit du maïs donnant le célèbre popcorn (de l’anglais « to pop » qui signifie « éclater », et de l’anglais « corn » qui signifie « maïs »). Le popcorn est apprécié pour son goût particulier par les petits et les grands. Il possède des qualités tellement exceptionnelles que l’on peut même l’utiliser pour protéger des objets fragiles dans un carton d’emballage. Il peut se consommer tel quel, salé ou sucré voire avec toutes sortes d’accompagnements plus ou moins bons pour la santé…
Mais pour déguster ce fameux popcorn qui a un son et un goût si particuliers sous la dent, il faut que le maïs donnant du popcorn soit chauffé à une température suffisamment élevée pour que sa coque éclate. Sans feu, pas de popcorn ; et il ne viendrait à l’idée de personne de manger un bol de maïs popcorn cru : le risque de se casser les dents ou de s’étrangler avec des grains de maïs dur n’est pas négligeable.
Pour apprécier le goût, la saveur et l’odeur d’un bon bol de popcorn, il faut le faire passer par le feu. De même, il nous faut parfois passer par le feu des difficultés et des souffrances pour développer certaines qualités qui ne peuvent être acquises autrement.
Le verset d’aujourd’hui nous indique que l’affliction permet d’acquérir et de développer la persévérance, la victoire et l’espérance. Il ne s’agit pas de souhaiter l’affliction ou de faire semblant d’aimer la souffrance: Dieu ne nous demande pas d’être des masochistes aimant l’autodestruction. Mais dans ces périodes de crise et de souffrance, il faut lever les yeux vers le ciel pour recevoir la force et la grâce nécessaires pour avoir la victoire par la foi.
Il n’y a pas d’autres moyens pour faire du popcorn.
Il n’y a pas d’autres chemins pour être victorieux. Mais Jésus nous laisse un message de réconfort : « Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, j’ai vaincu le monde. « (Jean 16:33)
Qu’il en soit ainsi pour nous aujourd’hui !

Sébastien REGIS

1Cette méditation est inspirée du « moment des enfants » réalisé par une jeune fille (dont j’ignore l’identité) lors d’un sabbat de septembre 2012 dans l’église adventiste du 7ème jour de Lungotevere, à Rome en Italie.