Pour qu’il n’ait pas faim
« À celui qui peut, par la puissance qui est à l’œuvre en nous, faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons. » (Éphésiens 3.20)
Lorsque nous étions enfants, chaque soir, mon père faisait le compte de ses revenus du jour et nous laissait, sur la table, un peu de la petite monnaie qu’il avait récoltée en travaillant, indiquant sur une feuille de son livret à qui elle était destinée : « Ceci pour Adolfo, cela pour Carlos, ceci pour Pedro. » La première chose que nous faisions, nous les enfants, à notre réveil — mon père étant déjà reparti travailler — était d’aller rapidement vers la table de la cuisine pour savoir à qui et combien mon père avait laissé cette nuit. Cela se passa de la sorte pendant presque dix ans, jusqu’à ce que nous soyons majeurs, et que nous puissions avoir nos propres revenus en travaillant.