Des foyers pleins de foi et de fidélité
« Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.
Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. » (Éphésiens 2.8)
Faut-il comprendre ici que la foi est l’élément qui éclaire l’expérience conjugale et familiale du chrétien ? Certainement, car la foi nous conduit dans la manière de vivre, d’aimer Dieu et nos semblables. Cette manière de vivre est très importante car elle dépasse les théories. Mais elle implique un raisonnement et de la réflexion car nous verrons qu’elle devient aussi synonyme de bon sens spirituel.
• La foi est aussi fidélité
Le terme « foi » ou « fidélité » est bien présent dans la Bible. Dans l’Ancien Testament, il est présent sous la forme de l’hébreu ‘emounah, du verbe ‘aman « tenir solidement », « être solide », d’où « être digne de confiance ». De ce verbe découle le mot « Amen », utilisé pour dire notre foi, pour attester que nous tenons pour vrais les enseignements de la Parole de Dieu, et ainsi signifier notre attachement et notre acceptation de ce que nous recevons. Le Nouveau Testament emploie le terme grec pistis pour dire « foi » ou « fidélité ».
Que vous viviez seul ou en couple, avec ou sans enfants, une vie de famille en Christ fait appel à notre foi, en tant que capacité à croire que la Bible dit vrai, qu’elle est porteuse de la Parole de Dieu, révélée pour l’instruction des hommes. La foi devient recherche de la volonté divine, acceptation de ses promesses et désir de lui faire confiance, dans l’humilité et la conviction que Dieu est un Dieu de parole. Si notre expérience spirituelle est le résultat de notre foi, elle devient nécessairement occasion de rencontre avec Dieu, de découverte du Christ et de soumission à la douce influence du Saint-Esprit.
La foi se définit comme « une ferme assurance des choses qu’on espère et une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11.1). De ce fait, elle devient le défi permanent face à une forme rigide du rationalisme qui cherche à tout prouver et à tout démontrer avant de fonder des convictions. La foi se présente comme la capacité de croire en l’indicible, de compter sur l’intangible et de se laisser découvrir également par le Dieu de la foi. Dans le même ordre d’idées, nous lisons que « sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu. Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.6), d’autant qu’une telle foi exige la reconnaissance d’un seul Dieu, unique Créateur. L’apôtre Jacques dit que l’homme fait bien de croire en un seul Dieu (Jacques 2.19. Voir également Ésaïe 42.8 ; 43.11-13 ; Jean 17.3 ; 1 Timothée 2.5).
Selon la définition biblique, vue plus haut, la foi devient ainsi l’expression de tout ce qui dépasse la logique et le raisonnement habituels de l’homme. Ainsi, la foi n’est pas la négation de la réalité mais son dépassement. La foi assume la réalité de notre condition mais elle nous aide à la transcender, parce que c’est Dieu qui la soutient.
• Un don de Dieu
L’apôtre Paul n’hésite pas à dire que la foi n’est pas une invention humaine mais qu’elle est un don de Dieu. Si elle est un don de Dieu, elle devra servir à quelque chose. Quand nous offrons un cadeau à une personne que nous aimons, nous pensons qu’il lui fera plaisir et très souvent nous offrons des choses utiles dans le quotidien. Dieu nous donne la foi, et il nous la donne avec joie et amour, parce qu’il sait que la foi nous mettra en contact avec lui, le Dieu de la vie. Il sait que la foi nous permettra de surmonter les épreuves inhérentes à la condition humaine et qu’elle nous soutiendra dans l’espérance du retour de notre Seigneur.
J’ai rencontré de nombreuses personnes, dont des enseignants, des policiers, des hommes d’affaires et même des juristes qui m’ont avoué avoir grandi sans qu’on parle de Dieu dans leur famille. Enfants, ils n’ont jamais eu de repère spirituel et devenus adultes, ils reproduisent les mêmes schémas et élèvent, à leur tour des enfants dans une configuration sans Dieu, sans religion, sans exercice spirituel. Plusieurs ont reconnu que cela pourrait représenter une forme de vide, de manque. Ils sont conscients que ceux qui ont la foi semblent avoir quelque chose de plus… et c’est probablement ce petit plus qui fait la différence.
Si la foi est un cadeau de Dieu, il nous importe d’exprimer notre reconnaissance. Mais cela ne suffit pas. Vous n’aimeriez pas savoir que la personne à laquelle vous avez offert un cadeau l’a mis de côté, ou perdu ou encore l’a donné à quelqu’un d’autre. Observez les enfants lorsqu’ils reçoivent un cadeau, ou pensez à vos propres émotions lorsque vous receviez ou recevez encore des cadeaux. Les enfants déchirent rapidement le papier d’emballage, prennent le cadeau et l’essayent aussitôt. Les petits garçons qui reçoivent une voiture la font rouler tout de suite, les petites filles qui obtiennent une poupée cherchent immédiatement à la coiffer ou l’habiller… Ils ne perdent pas de temps.
J’imagine que Dieu aimerait voir ses enfants utiliser le cadeau de la foi pour enrichir leur expérience spirituelle et développer le potentiel de service là où ils se trouvent. Si la foi des disciples du Christ n’est jamais déballée, montrée et utilisée, elle restera une théorie et ne portera pas les fruits attendus par le Père céleste. N’oublions pas que la foi est un don de Dieu.
La Bible ne précise pas que Dieu a la foi, comme l’homme, mais plutôt qu’il est fidèle, qu’il est un Dieu de parole et que l’œuvre de purification et de restauration qu’il a commencée en nous, il l’achèvera (Philippiens 1.6). Dieu est fidèle car il tient ses promesses en soutenant la foi de ses enfants. Sa fidélité est un trait explicite de sa personnalité, et cela est rappelé dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament (Deutéronome 7.9; 32.4 ; 1Thessaloniciens 5.24 ; 2Timothée 2.13 ; Hébreux 10.23 ; etc.). Jésus-Christ est également présenté comme étant fidèle (Hébreux 2.17; ch. 3.1-6 ; Apocalypse 1.5 ; etc.).
Jésus insiste auprès de ses disciples pour que ceux-ci soient fidèles. Foi et fidélité étant synonymes, les croyants sont nécessairement des gens fidèles. Dans sa prière sacerdotale, Jésus prie pour la fidélité de ses disciples : « Je ne te demande pas de les ôter du monde, mais de les garder du Mauvais. Ils ne sont pas du monde comme je ne suis pas du monde. Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les envoie dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité » (Jean 17.15-19).
La fidélité divine fait appel à la fidélité des croyants, chez qui Dieu cherche un engagement réciproque. C’est le propre des intentions de l’alliance au sein de laquelle Dieu demande à son peuple d’exprimer une confiance persévérante envers lui et un comportement fidèle, donc constant et loyal, quelles que soient les circonstances. Dieu s’est engagé à soutenir son peuple, jusqu’au bout et Jésus lui-même a promis d’être avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde ». (Matthieu 28.20) Paul l’a sans doute compris lorsqu’il adresse une parole de bénédiction aux chrétiens de Thessalonique : « Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie totalement, et que votre esprit, votre âme et votre corps soient parfaitement gardés pour être irréprochables lors de la venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Celui qui vous appelle est fidèle : c’est lui encore qui agira. » (1 Thessaloniciens 5.23-24) La fidélité de Dieu à l’égard de ses enfants ne se manifeste pas de manière aléatoire, inconstante. Elle est constante, durable et devient source de réconfort pour nous tous les jours de notre vie … jusqu’au retour de notre Seigneur. Y a-t-il plus belle promesse que la fidélité de Dieu lui-même envers nous ? Cela implique que nous devrions porter une attention particulière aux promesses divines contenues dans sa Parole. Pensez-y sérieusement, car la Bible ne révèle pas seulement la Parole de Dieu mais elle atteste que Dieu est un Dieu de parole… c’est-à-dire un Dieu fidèle !
• Le fondement de notre foi
Votre foyer reflète-t-il la présence du Christ et l’impact de sa Parole dans ce que vous recherchez comme dans ce que vous avez déjà acquis ?
Il n’y a pas de mystère : Jésus est au cœur de la foi et de l’alliance entre Dieu et l’homme. Le Nouveau Testament dit bien que « la foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la Parole du Christ ». (Romains 10.17) Le texte original dit que la foi vient des choses qu’on entend et ce qu’on entend vient des déclarations de Dieu (le terme rhéma renvoie à « parole », « dire », « chose », « événement », etc. Paul n’emploie pas le terme logos mais l’idée est proche de
l’hébreu dabar « parole », « chose », etc.). La plupart des versions font plutôt référence à la parole du Christ. En tout cas, l’idée globale est que la foi trouve sa source en Dieu. Jésus est présenté comme l’initiateur, le révélateur de notre foi. Il a insisté pour dire que croire en Dieu, c’est aussi croire en lui, pour donner un sens à l’espérance de son royaume (Jean 14.1 ; 7-13 ; etc.).
Jésus lui-même définit ainsi l’espérance : « La vie éternelle, l’espérance de tout croyant c’est justement de connaître le vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ ». (Jean 17.3)
Qu’implique ce lien avec le Christ sinon qu’il est le seul à pouvoir donner du sens à l’expérience spirituelle, lui procurant ainsi d’innombrables occasions favorables de se développer. Les Évangiles mettent en avant l’idée que la foi, c’est ce même Jésus qui incarne le salut, révélant ainsi l’amour de Dieu « qui a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle ». (Jean 3.16) L’évangéliste Jean dit d’ailleurs à ses lecteurs qu’il a écrit « afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie par son nom ». (Jean 20.31)
Vous l’avez sans doute déjà compris : la foi biblique trouve son véritable aboutissement et sa pleine signification en Jésus-Christ. Si l’objet de notre foi est le Christ, révélateur de Dieu, notre intérêt est de toujours le rechercher, croire en lui, apprendre à lui faire confiance pour notre croissance et l’assurance de notre salut. D’où la nécessité de puiser dans les Saintes Écritures la nourriture dont notre foi a besoin. En d’autres termes, pour bien avancer sur le chemin de la vérité, nous devons accorder une place importante et régulière à l’étude biblique et à la prière.
• La foi persévérante
Dieu conduit mieux que nous !
Si vous avez déjà pris un auto-stoppeur sur la route, vous n’avez jamais imaginé, un seul instant, lui proposer de prendre le volant, n’est-ce pas ? En invitant Dieu dans votre vie, qu’allez-vous faire ? Pour rester dans le paradigme de la voiture, allez-vous l’inviter à s’asseoir sur le siège passager et vous regarder conduire votre vie, lui demandant de temps en temps quelques conseils ? L’expérience de foi ne se résume pas à prendre Dieu à bord de notre vie mais plutôt à lui laisser le volant. Il est meilleur conducteur que nous et avec lui non seulement nous serons en sécurité mais nous atteindrons la meilleure destination possible.
Accomplir la volonté divine, c’est accepter que Dieu dirige notre vie, pour l’aider à se développer, et parvenir ainsi à la maturité spirituelle évoquée plus haut. Je ne crois pas que la dépendance et l’humilité soient synonymes de faiblesse et de mollesse. Lorsque le croyant, au sein du foyer, apprend à faire confiance au Seigneur, il apprend à reconsidérer ses priorités et à les lui soumettre. Une telle démarche n’est pas assimilable à de la résignation ou au fatalisme, et encore moins à des excuses pour ne rien faire. Se soumettre à la volonté divine, c’est sortir du statu quo,c’est refuser de stagner, de tourner en rond, de vivre de manière routinière et pessimiste. La soumission est une autre manière de dire que la vie nouvelle en Christ conduit le croyant à se débarrasser de tous les travers, les vulgarités et les insignifiances, choses contraires au projet d’une vie transformée. Une telle soumission implique l’observation des commandements de Dieu, dans le sens que la foi exercée prouve l’amour du croyant envers son Dieu. L’apôtre Jean déclare que « l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi ». (1 Jean 5.4)
La foi conduit non seulement à la victoire mais elle est aussi synonyme de fidélité. Ceux qui ont accepté Jésus comme Sauveur l’acceptent également comme Seigneur de leur vie. Ils sont désireux de voir la volonté de Dieu s’accomplir dans leur vie et, à travers eux, la voir s’accomplir dans le monde. Dans ce sens, nous pouvons dire que la foi devient de la soumission, voire de l’humilité.
La fidélité correspond à la persévérance. Qu’est-ce que la persévérance sinon la fidélité sans cesse renouvelée ? Pour qu’un sportif progresse et gagne une épreuve, il doit se concentrer sur l’objectif à atteindre. A partir de là, il sera en mesure de développer tout son potentiel pour avancer et laisser libre cours à toute la force musculaire qu’il possède.
A quoi cela servirait-il de posséder une force sans but à atteindre ? La persévérance est d’abord un état d’esprit, autrement dit une force morale, celle des convictions, de la confiance dans les promesses divines. La persévérance est l’élan que procure la foi en la Parole de Dieu, Parole de vie et d’espérance. La foi n’est pas donnée pour tourner en rond sur la planète, pour faire du « surplace », stagner ou même pour vivre sur ses acquis, mais elle produit la volonté de progrès, de réveil et de réforme. La foi est la force musculaire de l’esprit.
• Marcher avec le Christ
Dieu s’intéresse davantage à ce que vous êtes qu’à ce que vous faites ou ç ce que vous possédez. Il ne veut pas sauver vos biens matériels, votre profession, vos diplômes. Dieu veut vous sauver, vous, et c’est pour cela qu’il veut façonner votre caractère. Comprenez que cela ne concerne pas seulement l’individu mais toute la famille. Dieu veut vous sauver, selon votre configuration relationnelle, avec vos parents ou vos enfants, votre fratrie, votre conjoint, bref tous ceux qui sont chers à votre cœur. Vous ne pouvez imaginer entrer dans le royaume des cieux sans ceux que Dieu vous donne à aimer dans le quotidien…
Nous l’avons vu plus haut, l’épître aux Hébreux définit la foi et Paul rattache l’origine même de cette foi à la Parole de Christ. Nous sommes donc devant l’exigence d’une découverte permanente de la personne et de la parole de Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant. Sans cette Parole, notre foi n’existerait pas, et encore moins notre capacité à entendre chaque jour ce que le Seigneur a en réserve pour nous. Sans cette Parole, la foi de l’Église n’aurait aucun fondement et aucune crédibilité.
Dès lors, chaque croyant est appelé à une lecture régulière et approfondie de la Parole de Dieu. La foi devient occasion de rencontre et de connaissance du Sauveur et Seigneur. Elle est la clé de la vraie relation avec Dieu, préparant réellement le croyant pour la vie éternelle. Jésus lui-même le confirme en disant que la vie éternelle passe par la connaissance du vrai Dieu et de son Fils.
Qu’est-ce qui vous motive dans le quotidien ? Qu’est-ce qui vous préoccupe, vous empêchant même de dormir certains soirs ? Sans nous en rendre compte, nous pouvons facilement tomber dans le piège d’une recherche égoïste de notre propre épanouissement et de réussite dans la vie sociale. Cela est tout à fait légitime mais ce qui est légitime peut parfois s’opposer à la volonté de Dieu pour ses enfants. La force de notre foi se trouvera dans notre capacité à accepter que l’Esprit nous guide dans nos choix et dans la manière d’organiser notre vie.
La Parole de Dieu nous invite à ne pas nous tromper de mentalité. Elle demande aux croyants de la prudence : « Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bien, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait. » (Romains 12.2) La foi devient visible lorsqu’elle laisse voir une forme de maturité spirituelle. Cette dernière n’est jamais acquise, elle est toujours en devenir, en formation, comme une plante dont nous attendons les fruits. Dieu met à notre disposition sa Parole, son Église et même notre environnement quotidien pour nous transformer et nous façonner à l’image du Christ, auteur de notre foi. La Parole de Dieu représente la vérité dont dépend notre croissance.
Mais cela ne suffit pas. En plus de la lecture et de l’étude de la Bible, le croyant est invité à trouver au sein de sa communauté de foi d’autres formes d’alimentation spirituelle. Sa foi grandira dans les rencontres communautaires où l’on étudie aussi la Parole de Dieu, où l’on entend la prédication. Sa foi est également nourrie dans les réunions de prière ou de réveil, dans les réunions d’études bibliques. Il n’y a pas de doute : celui qui fréquente son église, avec le désir d’approfondir ses connaissances, ne manquera pas de se fortifier et de grandir à l’image du Christ.
La fidélité est le prolongement naturel de la foi en Dieu. C’est cette dernière qui la suscite, la nourrit et la maintient, à condition que le croyant s’engage de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa pensée, par rapport au Christ entier, dans un attachement exclusif, définitif et sans réserve. Une telle relation ne peut s’exprimer qu’au travers de la fidélité.
La fidélité est à comprendre comme une vie pleine de foi et de constance. Quand la Bible appelle les chrétiens à la fidélité, elle les engage à une vie pleine de foi. Une telle foi suscite la confiance et donc éloigne la méfiance, le pessimisme.
Quand nous parlons de confiance, nous ne parlons pas de simple croyance ou de crédulité. Tout cela pourrait représenter un certain intérêt mais lorsque le chemin de foi est évoqué, il semble inévitable de parler d’une vie pleine de ces indices de la foi, une foi forte et confiante dans les promesses divines.
Avec la constance dans l’effort se présente la notion d’endurance. L’épître aux Hébreux invite les croyants à courir « avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les regards fixés sur celui qui est l’initiateur de la foi et qui la mène à son accomplissement, Jésus ». (Hébreux 12.1,2)
Sur le plan pratique, le croyant est appelé à développer sa fidélité, à l’entretenir au moyen d’un engagement concret, régulier. Après avoir compris ce que l’amour de Dieu nous apporte, chacun de nous est mis devant ses responsabilités :
– Quelle est mon attitude à l’égard des membres de ma famille ? Est-ce que je suis ouvert, accueillant et aimable envers les membres de ma communauté religieuse, ceux que j’appelle « frères et sœurs » en Jésus-Christ ? Est-ce que je m’intéresse aux autres lorsque j’ai un intérêt personnel ou est-ce que je suis attentif à leurs besoins, quelles que soient les circonstances ?
– Quelle est la qualité de mon engagement au sein de mon église ? Est-ce que je suis un attentiste ? Un spectateur critique ? Ou suis-je un serviteur qui tient au patrimoine de la foi, au même titre que je gère mes biens matériels personnels ?
– Quel est mon comportement lorsqu’il y a des antagonismes, des sentiments négatifs ou agressifs à mon égard ?
Marcher avec le Christ ne nous met pas à l’abri des difficultés inhérentes à la condition humaine ou à la vie communautaire.
Mais ce cheminement implique une transformation de ma volonté par l’action divine et également ma joie d’appartenir à la famille de Dieu, heureux de vivre dans l’espérance partagée. La foi est plus que simple croyance, elle est expérience. La foi n’est pas une théorie, elle est action. La foi n’est pas de la crédulité, elle est certitude et confiance parce que Dieu est un Dieu de Parole. Pour que la foi grandisse, le croyant est invité à chercher la Parole de Dieu, à l’aimer, à la lire, à l’étudier et à prier. C’est ainsi qu’il se fortifiera et vivra pour la gloire de Dieu.
Quel est le niveau de votre foi aujourd’hui ? Progressez-vous comme vous le souhaitez ? Peut-on partager sa foi comme un bien matériel ? Diriez-vous que la foi est synonyme de courage ?
Croire en Dieu, c’est croire pleinement qu’il sait ce qu’il y a de meilleur pour notre vie terrestre. Ainsi, nous nous attendrons à ce qu’il tienne parole, qu’il nous accompagne dans le quotidien, face aux défis inhérents à la condition humaine.
La vie chrétienne n’est pas quelque chose de théorique ou de mystique. Jésus donne de nombreuses indications sur la manière de marcher avec lui. Les apôtres vont confirmer, par leur prédication et leurs écrits, ce que le Seigneur attend de ses enfants. Le chemin de foi est une aventure qui nous projette inévitablement dans le futur. Avec le Christ, il n’y a pas de surplace, ni de routine. Chaque jour devient une nouvelle occasion de vie, d’espérance et de grâce. Je veux dire par là que chaque jour est une nouvelle proposition de pratiquer les enseignements du divin Maître.
Qu’est-ce que la foi sinon la capacité de dépasser le réel, sans le nier, sans le mépriser ? Dépasser le réel tout en l’assumant, à l’image du Christ. Une telle foi apprend à lui faire confiance, à s’appuyer sur lui car Jésus, en venant dans ce monde, n’a pas nié ou méprisé le réel, il l’a assumé pour mieux nous comprendre, nous aimer et nous sauver.
N’oubliez pas une chose : la foi est la clé de tous les possibles divins dans notre vie !
Conclusion
La foi est donc la capacité de croire que l’impossible humain devient le possible divin !
Qu’est-ce qui nous préoccupe, ces jours-ci ? Qu’est-ce qui retient le plus notre attention et notre temps ? Sur quoi dépensons-nous le plus d’énergie ? Chacun peut répondre à ces questions parce qu’il sait, à l’usage, ce qui finalement est le plus important pour lui. Toutefois, chacun est mis devant la nécessité de chercher et de saisir le sens que Dieu veut donner à sa vie, ici et maintenant mais aussi pour l’avenir, celui que le même Dieu dessine en Jésus-Christ.
Marcher avec lui par la foi : n’est-ce pas un cheminement quotidien qui s’inscrit dans la perspective de l’éternité ? Nos chemins de foi reflètent nos différentes expériences à des moments particuliers. Nous savons où nous avons rencontré le Seigneur, dans quelle situation nous étions et la raison pour laquelle nous avons décidé de le suivre. Le quotidien avec le Seigneur deviendra pour chacun de nous autant de chemins, de parcours ou d’espaces pour exercer la foi et tout ce qui lui est inhérent. Les pas que vous ferez laisseront peut-être des traces ou non, mais ce qui est sûr, c’est que la présence du Christ dans notre vie laisse une trace indélébile, comme ces étapes marquantes d’une vie. Notre famille en profitera mais aussi notre Église et notre entourage social. Faites un bon usage de votre foi, pour la gloire de Dieu.
Si vous êtes convaincu que la foi est un don de Dieu et que vous apprenez à être fidèle au Seigneur et à vos engagements, demandez à au moins trois personnes dans votre entourage de prier pour votre croissance spirituelle. Pour faciliter le contact, offrez-leur un fruit, comme un signe de fidélité de la part du Seigneur l’Esprit…