Première visite au temple
« Et, quand les jours de leur purification furent accomplis selon la loi de Moïse, ils l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur […] et pour offrir [un] sacrifice. Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Siméon. Cet homme était juste et pieux ; il attendait la consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait été divinement averti, par l’Esprit Saint, qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. » Luc 2.22-26
Jésus et sa famille étaient juifs. Donc, la famille observait les lois culturelles que lui-même avait données à Moïse environ 1 500 ans auparavant. Environ un mois après sa circoncision – accomplie le huitième jour après sa naissance, (Luc 2.21) –, la famille de Jésus l’apporta au temple de Jérusalem pour accomplir certaines cérémonies liées à la purification de sa mère et à la consécration de son fils premier-né. La visite au temple eut lieu sans aucun doute avant l’arrivée des mages, car les parents n’auraient pas pris le risque de provoquer la colère d’Hérode. De plus, ils quittèrent Bethléem pour l’Égypte presque immédiatement après le départ des mages.
Au cours de leur visite au temple, ils rencontrèrent Siméon, un homme pieux qui appartenait au reste des Juifs qui étudiaient fidèlement les prophéties concernant le Messie (« la consolation d’Israël »). Anne étudiait aussi ces prophéties, et elle passait de nombreuses heures dans le temple, parlant du Libérateur à tous ceux qui voulaient l’écouter (versets 36-38).
Siméon était un homme à part, dans la mesure où Dieu lui avait dit qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu l’enfant Jésus. Quand il le découvrit, il le bénit, soulignant que désormais il avait vu le « salut de Dieu » (verset 30) qui serait une « lumière pour la révélation aux nations » et une « gloire » pour le peuple d’Israël (verset 32). En parlant ainsi, Siméon se démarquait des Juifs qui, la plupart du temps, aspiraient à la venue de leur propre libérateur, et non du Sauveur du peuple. Mais dans les paroles de Siméon, nous découvrons que, dès sa naissance, l’incarnation de Jésus permettrait l’expiation de tous, à la fois des Juifs et des Gentils.
Ceci est une leçon importante pour nous. En tant que membres d’une certaine partie de la famille de Dieu, nous pouvons considérer que Jésus nous appartient, ainsi qu’à ceux qui pensent et croient la même chose que nous. Nous avons tendance à le voir comme notre Sauveur. Mais les paroles de Siméon nous rappellent que Jésus est le Sauveur de tous ceux qui l’acceptent et qui acceptent son œuvre à la croix. Siméon souligna que Jésus était là pour la chute ou le relèvement (verset 34) de beaucoup. C’est une parole dure. William Barclay insiste sur ce point en affirmant : « Ce n’est pas tant Dieu qui juge l’homme. L’homme se juge lui-même et ce jugement est sa réaction face à Jésus-Christ. » (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)