Une prise de conscience de Jésus
« Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Quand ils le virent, ils furent ébahis ; sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse ! Il leur répondit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas que j’ai à faire chez mon Père ? » Luc 2.46-49
Cette scène est relativement facile à comprendre. Un garçon juif devenait homme à l’âge de douze ans. Il était alors un « fils de la loi » – ce que l’on appellerait plus tard bar [fils de] Mitzvah [le commandement]. Après sa Bar Mitzvah, un jeune Juif était moralement responsable de ses actions et pouvait participer à l’adoration publique.
Ainsi, Jésus se rendit à Jérusalem avec ses parents pour cette cérémonie. Mais un fait inattendu se produisit : Marie et Joseph repartirent sans lui, devant ensuite retourner au temple pour retrouver leur fils « perdu ».
Cependant, Jésus n’était pas perdu. Au contraire, pendant ce court voyage, il avait découvert son véritable « foyer ». Il avait été témoin pour la première fois des cérémonies qui se déroulaient dans le temple, ce qui lui permit de comprendre sa mission. Dans son livre Jésus-Christ, Ellen White souligne que progressivement, Jésus vit plus clairement le sens des services du temple et notamment le sacrifice de l’agneau de Pâque. « Chaque acte lui paraissait lié à sa propre vie. De nouveaux désirs s’éveillaient en lui. Silencieux et méditatif, il paraissait sonder un grand problème. Le Sauveur commençait à percer le mystère de sa mission » (p. 61). Pendant ce temps, Marie et Joseph étaient dans l’affolement. Personne n’aime perdre un enfant, mais perdre le Sauveur promis dut les angoisser particulièrement.
Deux faits marquants se produisirent quand ils retrouvèrent leur fils. Premièrement, d’une certaine façon, Jésus indiqua que Joseph n’était pas son père. Marie utilisa l’expression « ton père », mais Jésus répondit : « J’ai à faire chez mon Père », indiquant ainsi qu’il avait compris qu’il était, en réalité, le Fils de Dieu. Deuxièmement, il est important de souligner la stupéfaction des grands maîtres tandis que le jeune homme leur posait des questions intelligentes sur le fonctionnement des services du temps et répondait de façon pertinente.
Ces quelques versets font partie du récit inspiré de la vie du Christ, parce qu’ils ont une importance majeure. Ils constituent un tournant : Jésus savait mieux désormais qui il était et la nature de sa mission d’Agneau immolé de Dieu. Pourtant, cette prise de conscience ne le rendit pas orgueilleux ou méprisant vis-à-vis de Marie et Joseph : il repartit avec eux et « il leur était soumis » (Luc 2.51). (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)