Un sens nouveau pour un symbole ancien

« Pendant qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le donna aux disciples en disant : Prenez, mangez ; c’est mon corps. Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna en disant : Buvez-en tous : c’est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu en faveur d’une multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai avec vous, nouveau, dans le royaume de mon Père. » Matthieu 26.26-29

 

Dans ce passage, Jésus donne un sens nouveau à un symbole ancien. Le repas de la Pâque de l’Ancien Testament était un rappel de la délivrance d’Égypte accordée par Dieu à son peuple (Exode 12.1-30). La Pâque symbolisait désormais la délivrance du péché grâce au sacrifice du Christ sur la croix. Ainsi, ce nouveau repas avait un sens bien plus fort que dans le passé. Quand Jésus rompit le pain et le passa à ses disciples, il leur dit : « Prenez, mangez ; c’est mon corps. ». Il aurait pu ajouter « … qui sera brisé pour vous » sans déformer la vérité. Puis il prit la coupe, précisant qu’il s’agissait du « sang de l’alliance » qui serait versé pour le pardon des péchés. Tout comme le sang était le symbole de la ratification de l’alliance de l’Ancien Testament entre Dieu et son peuple, il était désormais celui de l’alliance nouvelle annoncée dans Jérémie 31.31-34. Jésus dit à ses disciples, en des termes dont le sens ne pouvait pas leur échapper, qu’il allait mourir à leur place, en tant que substitut. C’était le fondement de l’Évangile. Jésus porta la condamnation qui nous revenait afin que ceux qui l’acceptent puissent être participants de la vie éternelle qui est la sienne. Il mourut à notre place. Son sang fut versé pour le pardon de nos péchés. Quelle belle raison de louer Dieu ! C’est de ce sacrifice de substitution que découlent toutes les autres bénédictions. Mais les paroles que Jésus prononça lors du dernier repas qu’il prit avec ses disciples sont importantes pour une autre raison. Une fois encore, il démontra que, même s’il était sur le point de mourir, il contrôlait les événements. Il savait qu’il obtiendrait la victoire et qu’il se réjouirait bientôt avec ses disciples, quand ils boiraient ensemble du fruit de la vigne dans son royaume éternel. Même s’ils sont en désaccord sur le sens symbolique exact des différents éléments du dernier repas de Jésus avec ses disciples, les chrétiens de tous horizons en font un événement majeur dans leur expérience d’adoration. Paul décrit très bien le sens de ce service : « Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, c’est la mort du Seigneur que vous annoncez, jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Corinthiens 11.26.) Ces symboles nouveaux nous emmènent dans deux directions : dans le passé, en mémoire de la mort du Christ qui nous sauve, et vers l’avenir, quand il reviendra établir son royaume dans sa plénitude. Lorsque nous célébrons ce dernier repas, réfléchissons à la terrible réalité qu’il symbolise, ainsi qu’à la merveilleuse promesse qu’il nous rappelle. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)