L’histoire de deux repas
« Lorsqu’ils approchèrent du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour demeurer avec eux. Une fois installé à table avec eux, il prit le pain et prononça la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. » Luc 24.28-31
Les repas occupent une place importante dans la Bible. Jésus accomplit un miracle pour nourrir quatre mille personnes, puis un autre pour nourrir cinq mille personnes, des événements qui frappèrent les gens. Le dernier repas qu’il prit avec ses disciples fut également un épisode mémorable. Mais arrêtons-nous un instant sur le premier repas mentionné dans les Écritures : « La femme vit que l’arbre était bon pour la nourriture et plaisant pour la vue, qu’il était, cet arbre, désirable pour le discernement. Elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Leurs yeux à tous les deux s’ouvrirent, et ils surent qu’ils étaient nus. Ils cousirent des feuilles de figuier pour se faire des pagnes » pour couvrir leur nudité (Genèse 3.6-7). J’ai le sentiment que l’on peut résumer le message biblique en disant qu’il s’agit de l’histoire de deux repas qui ouvrirent les yeux de ceux qui les prirent. Le premier façonna l’histoire de la terre. À cette occasion, le péché entra dans le monde, ainsi que la mort et toutes les misères qui sont au cœur de l’histoire d’un monde qui a déraillé et est en voie de s’autodétruire. Ce premier repas fut aussi à l’origine d’une longue liste d’ébauches de solutions humaines destinées à régler les problèmes causés par le péché, la première étant une approche humaine du salut et de la rédemption. L’approche la plus courante, c’est que les êtres humains peuvent régler ce problème. Nous pouvons utiliser des feuilles de figuier pour couvrir notre nudité. Si cela ne suffit pas tout à fait, nous pouvons écarter les puissances des ténèbres par notre force. Avec ces raisonnements, l’idée d’un Messie humain ne tarda pas à naître Le deuxième repas mit fin à toutes les spéculations purement humaines. En effet, il permit à ceux qui le prirent de comprendre la solution divine aux problèmes qui étaient apparus lors du premier repas. Quand les yeux de ces deux disciples s’ouvrirent, ils saisirent véritablement le sens de la mort du Christ et de sa résurrection, un événement majeur dans l’histoire du salut. Ils prirent conscience du fait que la malédiction du péché était désormais vaincue, que la mort elle-même avait reçu un coup fatal et que de nouvelles perspectives s’ouvraient à l’humanité. Jésus était vivant ! Ce n’était pas la fille de Jaïrus, ni le fils de la veuve de Naïn, ni Lazare. Ces personnes qui avaient retrouvé la vie allaient la perdre à nouveau. Il s’agissait de celui qui était passé par la mort et en avait triomphé. Leurs yeux s’ouvrirent. Grâce à leur Seigneur ressuscité, ils virent toutes choses sous un jour nouveau. Or, toutes ces choses sont aussi pour vous et pour moi.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)