Trouver de la force dans les différences

« Thomas, celui qu’on appelle le Jumeau, l’un des Douze, n’était pas avec eux lorsque Jésus vint. Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais lui leur dit : Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et ma main dans son côté, je ne le croirai jamais ! Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau dans la maison, et Thomas avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient fermées ; debout au milieu d’eux, il leur dit : Que la paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, regarde mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté ! Ne sois pas un incroyant, deviens un homme de foi ! » Jean 20.24-27 

Que savons-nous sur Thomas, le disciple ? Pas grand-chose ! En dehors de l’Évangile de Jean, il est uniquement mentionné dans la liste des disciples. Quelques passages de Jean nous permettent d’avoir un aperçu de cet « homme de l’ombre ». Nous le rencontrons pour la première fois en tant que disciple dans Jean 11.16. Jésus avait décidé de se rendre à Béthanie après avoir appris la mort de Lazare. La réaction de Thomas est révélatrice : « Allons-y, nous aussi, pour que nous mourions avec lui ! ». Cette courte phrase nous permet d’en savoir un peu plus sur cet homme, et elle montre clairement que Thomas était à la fois courageux et pessimiste. Il n’attendait pas grand-chose de bon de ce voyage, mais il était prêt à accompagner Jésus malgré tout. Ainsi, nous constatons que la loyauté était la troisième de ses caractéristiques. La seule occasion où Thomas prit la parole avant le passage d’aujourd’hui est mentionnée dans Jean 14.5. Jésus venait de dire à ses disciples qu’ils ne devaient pas avoir le cœur troublé, car il allait leur préparer une place et il reviendrait les chercher. Il termina sa brève présentation concernant son retour en disant : « Et là où moi, je vais, vous en savez le chemin. ». Alors Thomas déclara : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas ; comment en saurions-nous le chemin ? » (versets 4 et 5). Concrètement, Thomas voulait dire que Jésus n’avait pas été assez clair. C’était un homme désireux d’aller de l’avant, mais avant cela, il voulait obtenir assez d’informations. C’est ce que nous constatons aussi dans Jean 20. Lors de cet épisode, nous en apprenons davantage sur Thomas. En effet, il n’était pas prêt à croire à ce que les autres disciples lui disaient. Ce qu’ils affirmaient semblait être trop beau pour être vrai. Peut-être s’étaient-ils montés la tête et avaient-ils imaginé un scénario afin d’apaiser leur tristesse et leurs souffrances. Sa nature pessimiste et son désir d’avoir toutes les informations nécessaires refirent surface. Mais quand il rencontra Jésus, alors qu’il était ressuscité, sa foi fut immédiatement fortifiée. Certains d’entre nous ressemblent à ce Thomas hésitant, alors que d’autres sont plutôt comme Pierre l’impétueux. Si nous étions tous des Pierre, l’Église prendrait des risques inutiles, n’ayant pas suffisamment d’informations. Mais si nous étions tous des Thomas, l’Église n’avancerait jamais. Ainsi, l’Église du Christ a besoin de membres ayant des caractères divers afin de trouver son équilibre.
(George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)