Celui qui n’est pas avec moi est contre moi
« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi, et celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » (Matthieu 12.30)
Il y a deux déclarations de Jésus dans les Évangiles qui, à première vue, semblent se contredire : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi » (Mt 12.30) et « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous » (Mc 9.40). Signifient-elles toutes deux la même chose exprimée différemment ? Le Maître se contredit-il ? S’agit-il de deux propos valables et véritables ? Nous dirons, premièrement, que le contexte de chacune de ces deux déclarations est totalement différent. La première appartient aux polémiques soutenues par Jésus avec les Pharisiens, qui attribuaient ses miracles au pouvoir du démon. Jésus souligne dans sa réponse l’impossibilité de se battre contre les démons en en faisant ses sujets, et ensuite, par analogie, il applique sa réflexion aux disciples que nous sommes. La seconde est prononcée dans un contexte domestique. Jésus veut corriger le concept erroné équivoque qu’ils avaient sur les critères d’authenticité du disciple. Pour résumer, voici ce que Jésus voulait faire comprendre par ces affirmations : « En nous mais contre nous » et « hors de nous mais avec nous ». Le premier épisode parle de l’identité, la cohérence interne entre les membres, et le second parle de tolérance, de respect des convictions des autres.
L’identité comporte la conscience que nous appartenons à quelque chose. Les signes d’une identité se manifestent tant par ce que nous faisons et croyons que par ce que nous rejetons et nions. Appliquées à notre église nous pourrions dire que les omissions intentionnelles de doctrines fondamentales, les renoncements pour ne pas être différents, ceux qui se vantent de rompre les tabous, les iconoclastes, les critiques irresponsables, ceux qui préfèrent séculariser les doctrines, tous ceux-là sont contre Christ ; ils ne rassemblent pas, ils dispersent. On ne peut servir deux seigneurs. Du reste, Christ revendique de l’église, un engagement, une pleine adhésion, la loyauté.
Mais aussi, sont contre Christ ceux qui ont déformé le message adventiste, les légalistes tenaces ; ceux qui ont déposé plainte et condamné leurs propres frères, fait de l’administration et des institutions une arme de rejet permanent ; ceux qui se montrent critiques, indépendants, sont eux aussi contre Christ parce que, loin d’édifier l’église, ils la divisent, la polarisent, l’affaiblissent (Mt 12.25).
« Avec moi ou contre moi. » Christ ne nous a pas donné d’autre alternative. C’est vrai, nous ne pouvons prétendre à l’uniformité, mais bien à l’unité dans la diversité. Unité dans ce qui est fondamental, diversité dans ce qui est accessoire.
Demandez aujourd’hui à Dieu de vous aider à être toujours du côté de Jésus, servant fidèlement là où il veut que vous soyez.
(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)