Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 20 Juillet

20 juillet 2025

La mort d’un fils

« Lui qui n ‘a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce ? » (Romains 8.32)

Maria, originaire de Zuera (Saragosse, Espagne) et son mari, Mauricio, avaient travaillé pour mes parents à la fin de la Guerre Civile espagnole. Il était notre muletier : il conduisait une voiture de transport urbain tirée par un cheval. Elle aidait ma mère et s’occupait de moi, âgé de deux ans à cette époque. Ce temps passé, ils retoumèrent à Zuera, à vingt kilomètres de la capitale, où ils avaient leur maison et leurs champs. Mais Mauricio mourut, et María resta seule, très seule, accompagnée uniquement de ses souvenirs amers. Ma famille se rendait tous les ans à Zuera pour porter des fleurs sur la tombe de Mauricio et de ses trois enfants. Parce que, en effet, le couple avait eu deux fils et une fille, mais tous étaient décédés. Cependant, seule un de ces morts tourmentait sans consolation la triste vie de María : celle d’Antonio, son plus jeune fils, qui avait été fusillé durant la Guerre Civile, après avoir été abjectement dénoncé par un voisin du village, alors qu’il n’avait pas atteint seize ans. Je me souviens des larmes de María. Chaque année, pour aller au cimetière, nous devions passer nécessairement devant la porte de la maison des dénonciateurs. « Assassins ! Assassins – criait María inconsolable – Vous avez tué mon fils ! C’était encore un enfant ! » La scène se répéta pendant des années jusqu’à ce qu’elle meurt à son tour.

J’ai vu la terrible douleur que cause la perte d’un fils. J’ai vu se poser sur la vie de certains parents les nuages du deuil ; je les ai vu crier, pleurer, se désespérer, perdre l’envie de vivre alors qu’ils se demandaient : Pourquoi lui ? Pourquoi ne suis-je pas mort à sa place ?

Le texte d’aujourd’hui nous parle du don du Fils de Dieu qui mourut pour l’humanité. Dieu souffrit-il de la mort de Jésus comme n’importe quel parent ? La mort du Fils de Dieu ne fut pas fortuite ou imprévue. Dieu « n’a pas épargné son propre Fils », mais il l’a livré pour nous tous. Le don du Fils de Dieu et son injuste mort sur une croix fut le plus grand, le plus capital et à la fois le plus douloureux témoignage de la providence divine dans ce monde.

Remerciez Dieu ne de pas avoir épargné son propre Fils pour vous sauver et remettez-lui le meilleur de votre vie.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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