Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinnale du 03 Août

3 août 2025

Est-ce moi, Rabbi ?

« Judas, qui le livrait, demanda : Est-ce moi, Rabbi ? » (Matthieu 26.25)

Jésus et Judas étaient face à face. Bien que les versions de la dernière cène que nous présentent les quatre évangélistes comportent des différences importantes, il y a des faits qu’aucun n’omet : la déclaration de Jésus qu’il sera trahi par un des douze et les réactions que celle-ci produit en eux. Tous eurent la sensation de vivre des moments très forts et que quelque chose d’important allait se produire, mais quand le Maître dit avec tristesse : « Amen, amen, je vous le dis, l’un de vous me livrera » (Jn 13.21), ils s’en attristèrent grandement et commencèrent à écouter le cri de leur conscience : « Est-ce moi, Seigneur ? » (Mt 26.22)

Dans le cénacle, à côté du Maître, il y avait deux types de conscience : les consciences des onze (même celle de Pierre qui le reniera peu après, à trois reprises), sensibles, ouvertes, sincères ; et la conscience de Judas, insensible, fermée, hypocrite. Jésus fit à la conscience de Judas des appels chaque fois plus directs :

  1. Durant le lavement des pieds, Jésus massa en silence les pieds de ses disciples.
  2. À table, Jésus dit : « Amen, je vous le dis, l’un de vous me livrera. » (Mt 26.21) Un peu plus tard, le Seigneur précisa : « Celui qui a mis avec moi la main dans le plat. » (26.23) Il recourra ensuite à la menace directe : « Mais quel malheur pour cet homme par qui le Fils de l’homme est livré !» (26.24) Jean s’approche du Maître et lui demande : « Seigneur, qui est-ce ? » Et Jésus répond : « C’est celui pour qui je tremperai moi-même le morceau et à qui je le donnerai. Il prend le morceau, le trempe et le donne à Judas, fils de Simon l’Iscariote. » (Jn 13.26) Et sa dernière tentative de parler directement au cœur de Judas fut sa réponse à la question hypocrite que Judas lui adressa : « Est-ce moi, Rabbi ? » Jésus lui répondit : « Tu l’as dit. »
  3. Satan, dans ce moment, entra en lui, dit le texte, alors Jésus l’admonesta : « Ce que tu fais, fais-le vite. » (Jn 13.27)
  4. Ce triste récit à propos de Judas et de sa conscience se conclut par une sinistre déclaration de l’évangéliste : « Judas prit donc le morceau et sortit aussitôt. Il faisait nuit. » (Jn 13.30)

Quand la conscience résiste inlassablement aux bienveillantes invitations du Seigneur, la lumière de Dieu qui nous a entourés disparaît et les ténèbres de l’aveuglement et de la déraison nous enveloppent. Satan prend possession de notre vie et personne ne peut alors imaginer quels extrêmes de méchanceté nous pouvons atteindre. Judas livra Jésus à ses ennemis et se pendit ensuite.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)

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