Richesses pourries

« A vous maintenant, les riches : Pleurez, hurlez à cause des misères qui viennent sur vous ! Votre richesse est pourrie, vos vêtements sont mités. » (Jacques 5.1-2)

Ces paroles de Jacques font dramatiquement écho à la crise économique globale que nous vivons actuellement, une crise comme nous n’en avions jamais connu depuis 1929 : récession de l’économie dans les différents pays les plus riches du monde, états opulents qui ont besoin d’un renflouement de plusieurs millions d’euros, augmentation du taux de chômage, perte de ce qu’on appelle l’État-providence, faillite de grandes banques par l’accumulation de produits financiers toxiques (« rouille de l’or et de l’argent »), entre autres.

Cette situation génère un changement drastique dans les économies, tant privées que publiques, qui provoque des contestations sociales, grèves, clameurs et protestations dans la rue, une crise sociale d’une grave dimension. Cette crise économique, comme le dit Jacques, se produit à proximité de la venue du Seigneur. En réalité, la situation actuelle, prélude de temps bien pires, est l’échec de philosophies matérialistes qui ont fondé la sécurité et la confiance sur la science et la technologie, sur le pouvoir, la force et les richesses. Comme le dit Jérémie : « Que le sage ne tire pas fierté de sa sagesse, que l’homme vaillant ne tire pas fierté de sa vaillance, que le riche ne tire pas fierté de sa richesse. » (Jr 9.22) Parce que le développement technologique a mené l’humanité à la bombe atomique d’Hiroshima, et que de la prospérité économique provient d’une richesse «pourrie » qui nous a conduit à la crise économique actuelle.

Malheureusement, parfois les abus ont lieu aussi chez certains qui se disent croyants. « Quelle révélation sera faite au jour de Dieu, lorsque les trésors amassés, les salaires frauduleusement retenus s’élèveront en témoignage contre les prévaricateurs, qui professaient être de bons chrétiens et se flattaient d’être des observateurs de la loi de Dieu, alors qu’ils montraient plus d’amour pour le gain que d’attachement pour les âmes, pour lesquelles le Christ a donné son sang. » (Ellen White, Conseils à l ‘économe, p. 129) Le peuple de Dieu, même en possession de l’interprétation prophétique du temps, n’est pas exonéré des crises et en souffre avec patience aux côtés de ses concitoyens. Mais il ne l’affronte pas de la même manière. Notre sécurité en la providence divine nous permet d’affirmer avec l’apôtre Paul : « Nous sommes pressés de toute manière, mais non pas écrasés ; désemparés, mais non pas désespérés ; persécutés, mais non pas abandonnés ; abattus, mais non pas perdus. » (2 Co 4 : 8-9)

Parce qu’il y a un Dieu dans les cieux… affrontez vos crises en vous confiant en l’appui divin.

(« Mais il y a un Dieu dans les cieux » Carlos Puyol Buil. Ed: Safeliz)