Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 05 Novembre

5 novembre 2017

Si tu veux le bonheur

Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Colossiens 3 : 13

Voici l’histoire d’une mère et de sa fille. La jeune adolescente, pour faire plaisir à sa mère et à un membre très proche de sa famille, en panne de nourrice, accepta de garder durant ses vacances la petite fille de ce dernier. L’adolescente, pour rendre service, entreprit de shampooiner et recoiffer l’enfant. Elle dût user de patience pour arriver à un résultat satisfaisant. L’enfant rentra chez elle. Mais peu de temps après, lorsque la mère de cette enfant vint la coiffer, elle s’aperçut que les cheveux de son enfant n’était plus de la même longueur, qu’ils s’étaient cassés. Furieuse, elle décrocha son téléphone, appela la mère de l’adolescente et lui signifia son mécontentement ; elle envoya même un message téléphonique à l’adolescente avec des termes loin d’être élogieux. L’adolescente fut profondément attristée et désorientée par cette réaction tout à fait inattendue, elle qui pensait avoir bien fait.

Blessée par ces remarques désobligeantes et en larmes, elle se promit de ne plus adresser la parole à ce membre de sa famille et encore moins à son enfant. Elle prit aussi la résolution de ne plus jamais rendre service, en particulier à sa famille. Mais sa mère, au lieu de la suivre dans cette voie, la consola et lui murmura de suivre l’exemple de Jésus. « Qu’aurait fait Jésus à ta place ? » lui dit-elle. Aurait-il laissé la haine, la rancœur envahir son cœur ou au contraire, aurait-il répondu par l’amour ? La jeune fille trouva la réponse seule. Elle sécha ses larmes et plus tard, dans sa prière, demanda à Dieu de permettre que cette situation puisse se dissiper entre elle et cette personne, afin que la paix revienne au sein de sa famille.

Lorsque nous pardonnons à quelqu’un une erreur ou une blessure intentionnelle, nous la reconnaissons comme telle mais au lieu de frapper en retour, nous tentons de voir au-delà de l’offense, afin de rétablir notre relation avec la personne qui en est responsable. Le pardon ne dissipe pas nécessairement notre souffrance mais il empêche celui qui l’offre d’être saisi par la spirale descendante du ressentiment. Il protège aussi de la tentation de décharger sa colère ou sa souffrance sur une tierce personne. Nous connaissons tous des personnes amères. Se complaisant dans l’apitoiement sur elles-mêmes et le ressentiment, elles ont une capacité étonnante à se souvenir des détails les plus infimes de leurs blessures. Elles peuvent paraître calmes et posées, mais intérieurement leurs émotions enfouies sont prêtes à éclater et peuvent faire bien des dégâts. Leur cœur est parfois si plein de rancœur qu’il perd peu à peu sa capacité d’aimer.

Pardonner n’est ni oublier, ni fermer les yeux sur un tort subi. Pardonner, c’est le choix délibéré de cesser de haïr ou de tenir rancune, pour enfin accéder à la paix et au bonheur qu’offre Jésus. La pratique du pardon prend son origine dans les foyers où le nom de Jésus-Christ est invoqué. Apprenons, dès leur plus jeune âge à nos enfants, ce qu’est et ce que procure le pardon et nous verrons le changement qui s’opèrera au sein de nos familles, de l’église et de la société dans laquelle nous évoluons.

Célina MENNOCK-ALBERI

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