Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale 20 Novembre

20 novembre 2017

Un service au parfum plus précieux que le nard pur (2 ème partie)

« Car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours. Elle a fait ce qu’elle a pu; elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu’elle a fait. » Marc 14 : 7 à 9

Contrairement à Judas, Marie voulait choyer Jésus et l’honorer comme il se doit, en tant que Roi des rois. En fait, dans tout cela, l’urgence c’était Jésus, car celui-ci savait qu’il allait traverser un épisode sombre dans son ministère terrestre ; d’ailleurs, il le suggère bien en disant : « vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours ».

Alors que les disciples préféraient tirer bénéfice de la vente de ce parfum précieux et cher, soit disant en faveur des pauvres, Marie, elle, comprit que Jésus était digne de ce parfum aussi précieux et cher soit-il. Pour elle, le Rédempteur est digne de ce qui est précieux, il est la priorité des priorités, et de surcroît, il est plus précieux que l’argent.

Cela ne voulait pas dire que Jésus n’était pas sensible ni impliqué quant au bien-être des pauvres ; ce qui est dramatique dans ce récit, c’est la vénalité sans scrupule des disciples.

Tandis que le Messie était sur le perron de la mort, l’enjeu, à cet instant, ne pouvait être que leur soutien et leur affection. Vouloir soulager la souffrance des pauvres n’était que de l’ironie pour que Judas tirât profit de la situation. Marie sut faire la part des choses à l’instar de l’autre Marie, sœur de Lazare (selon certains théologiens, ce serait une seule et même personne), qui renonça aux occupations serviles et aux préoccupations futiles afin de se consacrer à l’écoute du Seigneur.

En clair, le service ne se limite pas seulement au regard, à la tendresse et à la générosité que l’on pourrait porter aux autres de manière générale, mais, c’est également offrir à Dieu le parfum de nos qualités les plus remarquables, de notre attachement le plus profond et de notre obéissance la plus prompte.

Tout comme la mort de Jésus fut la mémoire de notre salut, faisons de notre salut la mémoire de son Amour.

Josué BIABIANY

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