Cris et larmes à Gethsemanée
Aux jours de sa chair il a offert, à grands cris et dans les larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé en raison de sa piété. » (Hébreux 5.7)
S’il y a un moment sublime et atroce à la fois durant lequel l’incontournable réalité de l’incarnation du Fils de Dieu montra son côté le plus humain, faible et vulnérable, ce fut durant les épisodes de la passion du Christ. Parfois, l’épilogue surnaturel, glorieux de ces dramatiques évènements, couronné par le récit de la résurrection, nous fait penser que Christ n’a pas souffert comme nous les souffrances et la douleur de l’agonie : qu’étant Dieu lui-même, il ne pouvait souffrir, être angoissé et avoir peur. Mais ce docétisme* masqué éloignerait incommensurablement le Sauveur du reste des êtres humains, convertirait en une simple fiction les principaux épisodes de l’Evangile et mettrait en doute non seulement la réalité de l’incarnation, mais aussi le salut lui-même.