Réveil et Reforme

Blog « Réveil et Réforme » de l'Église Adventiste du Septième Jour de l'île de La Réunion

Vigile matinale du 04 août

4 août 2022

Jouer le jeu de la religion

« Quel malheur pour vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! Vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte et, quand il l’est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois pire que vous. […] Quel malheur pour vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! Vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et vous laissez de côté ce qui est le plus important dans la loi : la justice, la compassion et la foi ; c’est cela qu’il fallait pratiquer, sans laisser de côté le reste. Guides aveugles, qui retenez au filtre le moucheron et qui avalez le chameau ! » Matthieu 23.15-24

 

Dans la deuxième partie de Matthieu 23 (versets 13 à 32), Jésus parle à la deuxième personne. Il énumère les reproches faits aux Pharisiens et mentionne sept « malheurs ». Il emploie le mot « hypocrite » (« celui qui joue un rôle ») six fois, et le mot « aveugle » cinq fois pour parler des Pharisiens et des scribes.

Vigile matinale du 03 août

3 août 2022

Le dernier appel au réveil

« Alors Jésus dit aux foules et à ses disciples : Les scribes et les Pharisiens se sont assis dans la chaire de Moïse. Faites et observez donc tout ce qu’ils vous diront, mais n’agissez pas selon leurs œuvres, car ils disent et ne font pas. Ils lient des charges lourdes, difficiles à porter, pour les mettre sur les épaules des gens, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs œuvres, ils les font pour être vus des gens. » Matthieu 23.1-5

 

C’est dans le chapitre 23 de Matthieu que les échanges de Jésus avec les Pharisiens atteignent leur paroxysme. Jusqu’alors, il avait fait tout ce qu’il pouvait pour les réveiller, mais sans obtenir de résultats. Désormais, le temps des paroles douces et des stratégies subtiles était terminé.

Vigile matinale du 02 août

2 août 2022

Une leçon sur la nature du Messie

« Déclaration du Seigneur (YHWH) à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied ! » Psaume 110.1

 

Hier, nous avons commencé à réfléchir à la raison pour laquelle Jésus cita le Psaume 110. Il voulait montrer aux Pharisiens que le Messie (le Christ) à venir ne devait pas être uniquement un être humain, mais aussi et surtout Dieu. Ainsi, même si l’expression « fils de David » était une façon correcte de décrire le Messie, elle était inadaptée. Le Messie ne devait pas uniquement être le fils de David, mais aussi son Seigneur divin.

Vigile matinale du 1er août

1 août 2022

Une question sans réponse

« Comme les Pharisiens étaient rassemblés, Jésus leur posa cette question : Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent : de David. Il reprit : Comment donc David, par l’Esprit, peut-il l’appeler Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds. Si donc David l’appelle Seigneur, comment peut-il être son fils ? Personne ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour-là, personne n’osa plus l’interroger. » Matthieu 22.41-46 

La plupart des chrétiens d’aujourd’hui ne peuvent pleinement comprendre les propos échangés dans ce texte. Mais les Juifs de l’époque de Jésus savaient ce dont il s’agissait. Il est donc important que nous nous efforcions d’étudier les sujets abordés dans ce passage, des sujets majeurs dans tout le Nouveau Testament.

Vigile matinale du 31 juillet

31 juillet 2022

Au-delà de la confrontation

« Un second cependant lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la Loi et les Prophètes. » Matthieu 22.39,40

 

La déclaration de Jésus sur le plus grand commandement, à savoir aimer Dieu, aurait pu être suffisante en réponse à la question du scribe. Mais Jésus savait que certaines personnes parmi nous, les chrétiens, ont beaucoup plus de facilité à aimer Dieu qu’à s’intéresser à ceux qui les entourent.

Vigile matinale du 30 juillet

30 juillet 2022

Une confrontation à double sens (3)

« Les Pharisiens apprirent qu’il avait réduit au silence les Sadducéens. Ils se rassemblèrent et l’un d’eux, un spécialiste de la loi, lui posa cette question pour le mettre à l’épreuve : Maître, quel est le grand commandement de la loi ? Il lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ton intelligence. » Matthieu 22.34-37 

Cette question, tout comme celles sur l’impôt dû à César et la résurrection, était importante pour la communauté juive à l’époque de Jésus. Les spécialistes de la loi avaient établi que les Écritures comportaient six cent treize commandements, trois cent soixante-cinq interdictions, et deux cent quarante-huit injonctions positives. Parmi les six cent treize commandements, les rabbins distinguaient ceux qu’ils considéraient comme étant des commandements « légers » et ceux qui, d’après eux, étaient plus importants. Il semble que Jésus ait fait allusion à cette distinction quand il déclara : « Celui donc qui violera l’un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux gens à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux » (Matthieu 5.19).

Vigile matinale du 29 juillet

29 juillet 2022

Une confrontation à double sens (2)

« Le même jour, des Sadducéens, qui disent qu’il n’y a pas de résurrection, vinrent l’interroger : Maître, Moïse a dit : Si quelqu’un meurt sans enfants, son frère épousera la veuve et suscitera une descendance au défunt. Or, il y avait parmi nous sept frères. Le premier se maria et mourut, et comme il n’avait pas de descendance, il laissa sa femme à son frère. Il en fut de même du deuxième, puis du troisième, jusqu’au septième. Après eux tous, la femme mourut. À la résurrection, duquel des sept sera-t-elle donc la femme ? Car tous l’ont eue ! Jésus leur répondit : Vous vous égarez, parce que vous ne comprenez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. » Matthieu 22.23-29

 

Dans la contre-attaque des Juifs vis-à-vis de Jésus, la deuxième question vint des Sadducéens, ennemis de longue date des Pharisiens. Non seulement ils avaient trouvé un terrain d’entente avec les dirigeants romains, mais ils rejetaient toutes les Écritures, excepté le Pentateuque (les cinq livres de Moïse).

Vigile matinale du 28 juillet

28 juillet 2022

Une confrontation à double sens (1)

« Alors, les Pharisiens allèrent tenir conseil sur les moyens de le prendre au piège en parole. Ils envoient leurs disciples, avec les Hérodiens, pour lui dire : […] Dis-nous donc ce que tu en penses : est-il permis ou non de payer la capitation à César ? Mais Jésus, qui connaissait leurs mauvaises intentions, répondit : Pourquoi me mettez-vous à l’épreuve, hypocrites ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on paie la capitation. Ils lui présentèrent un denier. Il leur demande : De qui sont cette image et cette inscription ? « De César », lui répondent-ils. Alors il leur dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Matthieu 22.15-21 

Une confrontation est toujours à double sens. Quand Jésus défia les chefs juifs dans ses paraboles, ceux-ci furent prompts à répliquer. En lui demandant s’il était pertinent de payer l’impôt à César, ils voulaient enfermer Jésus dans un dilemme. Si Jésus répondait qu’il n’était pas permis de le faire, les chefs pourraient le dénoncer aux autorités romaines et il serait arrêté. D’un autre côté, s’il affirmait qu’il était permis de payer l’impôt à César, il perdrait toute influence auprès du peuple. En effet, les Juifs considéraient que Dieu seul était le Roi, et que le fait de payer des impôts à toute autre autorité revenait à la reconnaître et à l’accepter. C’était donc une insulte à Dieu. Ainsi, quelle que soit la réponse de Jésus, ses détracteurs s’apprêtaient à lui causer des problèmes.

Vigile matinale du 27 juillet

27 juillet 2022

Des paraboles dans un contexte conflictuel (3)

« Jésus leur parla encore en paraboles ; il dit : Il en va du règne des cieux comme d’un roi qui faisait les noces de son fils. Il envoya ses esclaves appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir. […] Alors, il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux carrefours, et invitez aux noces tous ceux que vous trouverez. Ces esclaves s’en allèrent par les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, mauvais et bons, et la salle des noces fut remplie de convives. Le roi entra pour voir les convives, et il aperçut là un homme qui n’avait pas revêtu d’habit de noces. Il lui dit : Mon ami, comment as-tu pu entrer ici sans avoir un habit de noces ? L’homme resta muet. » Matthieu 22.1- 12 

La troisième parabole, destinée à faire réfléchir les auditeurs de Jésus, est la parabole des noces. Comme dans les deux premières paraboles, elle se termine par le jugement rendu sur ceux qui rejettent le Père et le Fils.

La parabole est constituée de deux parties. Dans la première partie, il est question de l’appel historique de Dieu au peuple juif. Elle se termine par une allusion explicite à la destruction de Jérusalem, au verset 7.

Mais un changement survient au verset 8 : l’appel n’est plus réservé aux Juifs, mais à d’autres personnes qui, initialement, n’étaient pas invitées au banquet. Dans les versets 8 à 10, il apparaît clairement que l’invitation de l’Évangile qui, à l’origine, concernait les Juifs, est ensuite lancée aux Gentils du monde entier. Le verset 9 débute de façon similaire au mandat évangélique décrit dans Matthieu 28.19-20 : « Allez… ». L’invitation à prêcher à tous, « mauvais et bons », fait écho au ministère accompli par le Christ. L’Évangile est réellement la « Bonne Nouvelle », à savoir que tout le monde est invité au mariage.

Cependant, tous ne peuvent pas rester. Les invités doivent respecter le roi, qui a demandé à ses convives de porte r un habit de noces. Ceux qui n’en ont pas ne peuvent participer à la fête.

Beaucoup de choses ont été dites sur la nature exacte de cet habit de noces. Fredrick Bruner souligne avec raison que, « dans le contexte de l’Évangile de Matthieu, l’habit de noces n’est pas synonyme d’une justice passive et imputée (paulinienne) : il s’agit d’une justice active et morale (selon Matthieu ; voir 5.20, etc.), c’est faire la volonté de Dieu (7.21 ; 12.50), c’est manifester un esprit de repentance par l’obéissance (3.7-10, etc.) ». Cette interprétation est conforme au texte d’Apocalypse 19.8 qui nous dit que le fin lin, c’est la justice des saints.

Ainsi, une fois encore, Jésus souligne le fait qu’entretenir une relation de foi avec lui, ce n’est pas seulement croire, mais aussi faire la volonté de Dieu. La foi n’est pas la simple affirmation que Jésus est le Seigneur. Elle signifie aussi mener une vie conforme à celle du Christ. (George Knight – Tournez les yeux vers Jésus)

Vigile matinale du 26 juillet

26 juillet 2022

Des paraboles dans un contexte conflictuel (1)

« Écoutez une autre parabole. Il y avait un maître de maison qui planta une vigne. Il […] la loua à des vignerons et partit en voyage. À l’approche des vendanges, il envoya ses esclaves chez les vignerons, pour recevoir les fruits de la vigne. Les vignerons prirent ses esclaves ; l’un, ils le battirent ; un autre, ils le tuèrent ; un autre encore, ils le lapidèrent. […] Enfin, il leur envoya son fils. […] Ils le prirent, le chassèrent hors de la vigne et le tuèrent. Lorsque le maître de la vigne viendra, comment traitera- t-il donc ces vignerons ? » Matthieu 21.33-40

 

La deuxième des paraboles racontées par Jésus pour faire réfléchir ses auditeurs va bien plus loin que la première. La parabole des deux fils illustrait l’opposition des chefs juifs en mettant l’accent sur leur passivité, alors que celle-ci insiste sur les actions menées pour s’opposer à Dieu : les prophètes sont rejetés et le fils est tué.